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Selon le juge Pierre Nollet, rien n’indique que les campeurs auraient quitté eux-mêmes les lieux avant la mi-juillet s’il leur avait octroyé un délai supplémentaire.
Le campement des sans-abri qui vivent sous l’autoroute Ville-Marie, au centre-ville de Montréal, pourra être démantelé d’ici le 15 juin comme prévu, a tranché un juge de la Cour supérieure.
Dans une décision rendue mardi, le juge Pierre Nollet a reconnu que l'expulsion des personnes qui vivent dans des tentes sous l’autoroute comporte son lot de risques pour le groupe, mais il a noté qu’il existe plusieurs ressources mises à leur disposition.
Selon le juge, rien n’indique que les campeurs auraient quitté eux-mêmes les lieux avant la mi-juillet s’il leur avait octroyé un délai supplémentaire.
Une clinique juridique a aidé le groupe de 15 ou 20 sans-abri à obtenir deux injonctions du tribunal, plus tôt cette année, afin de reporter le démantèlement du campement. Le but était de donner aux campeurs plus de temps pour se trouver un autre endroit où vivre.
Un premier avis d’expulsion a été transmis aux sans-abri en novembre dernier, mais le ministère des Transports a choisi de reporter ses travaux de réfection de l’autoroute pour laisser le temps aux campeurs de partir.
C’est finalement en mars que le ministère s’est tourné vers les tribunaux afin d’obtenir un avis d’expulsion.
Dans sa décision, le juge Nollet souligne que le terrain appartenant à la province n'est pas un espace public comme un parc, ce qui fait que les campeurs n'ont pas le droit de s'y trouver.
Il ajoute que des preuves irréfutables démontrent que les travaux sur l’autoroute sont absolument nécessaires, rappelant que la région de Montréal a déjà été témoin des «conséquences désastreuses» du manque d'entretien des infrastructures routières.