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«Rien n’indique que la défaillance d’un système ou d’un composant de l’aéronef a joué un rôle dans l’événement à l’étude»
Le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) a remis jeudi son rapport d’enquête sur l’écrasement d’un petit avion de type Cessna survenu le 1er août 2023 à l’aéroport international Jean-Lesage de Québec.
L’agence gouvernementale conclut que «rien n’indique que la défaillance d’un système ou d’un composant de l’aéronef a joué un rôle dans l’événement à l’étude». Elle ne blâme pas non plus le pilote, qui en était à son premier vol en solo.
Le BST rappelle cependant aux pilotes qu’«il est important d’être vigilants à l’atterrissage pour détecter rapidement tout signe indiquant qu’une remise des gaz doit être effectuée, et pour pouvoir ainsi amorcer cette remise des gaz au moment opportun».
L’incident, qui s'était justement produit à l’atterrissage, avait été capté par vidéo. On pouvait voir le Cessna tournoyer, puis piquer au sol avant de s’écraser.
Le pilote, qui était seul à bord, était peu expérimenté. Il avait commencé la formation théorique de son cours de pilotage le 13 mars 2023 et sa formation en vol le 28 mars.
Au moment de l'événement, soit quatre mois et quatre jours plus tard, le pilote avait accumulé 23,7 heures de vol en double-commande, précise le rapport.
«Pendant sa formation, il avait été supervisé par trois instructeurs différents. Après avoir réalisé deux vols de suivi de progression, les 25 mai et 5 juillet 2023, il a effectué plusieurs vols avec un troisième instructeur, qui l'a recommandé pour un vol d'évaluation présolo», explique le rapport.
Au moment de son évaluation, le 26 juillet, l'instructeur qui le supervisait a relevé «certaines lacunes». L'apprenti pilote avait notamment quelques difficultés en matière d’approche, de maintien de la vitesse, d’assiette et de mouvements.
«Trois vols de correction supplémentaires ont été nécessaires, le dernier ayant eu lieu le 1er août 2023. À la suite de ces trois vols, le pilote a été recommandé pour son premier vol en solo, et cette recommandation a été approuvée par l'instructeur-vérificateur qui avait fait le vol d’évaluation présolo du 26 juillet», indique le BST.
L’avion Cessna 152 appartenait à l’école de pilotage Orizon Aviation. Quelques jours après l’accident, elle a mis en place une procédure stipulant que si un élève-pilote échoue à sa première évaluation présolo, il devra être évalué à nouveau par un instructeur-vérificateur à la suite de ses vols de correction avant d’être autorisé à faire son premier vol en solo.
Le BST souligne également que les «les conditions météorologiques étaient propices à un vol (…) et ne sont pas considérées comme un facteur contributif dans cet événement» et que le pilote portait sa ceinture de sécurité.