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La soirée, animée par l'humoriste Phil Roy, s'est tenue aux Grandé Studios de Montréal.
La comédie dramatique «Vampire humaniste cherche suicidaire consentant» a dominé le 26e Gala Québec Cinéma dimanche soir, remportant trois nouveaux trophées Iris, dont celui du meilleur film.
La comédie dramatique «Vampire humaniste cherche suicidaire consentant» a dominé le 26e Gala Québec Cinéma dimanche soir, remportant trois nouveaux trophées Iris, dont celui du meilleur film.
Le long-métrage réalisé par Ariane Louis-Seize et scénarisé par Christine Doyon, qui avait déjà remporté cinq Iris au Gala Artisans la semaine dernière, a également mis la main sur le prix du meilleur scénario et du meilleur premier film.
En montant sur scène pour récolter le prix du meilleur premier film, Ariane Louis-Seize a remercié «tous ceux qui ont cru au pouvoir des vampires au cœur tendre».
«Faire son premier film, ça a été un plongeon dans une lutte entre des doutes vertigineux, comme celui d’être parfois, même souvent, la personne qui a le moins d’expérience sur le plateau», a-t-elle affirmé sur la scène des Grandé Studios, à Montréal.
La réalisatrice Monia Chokri a pour sa part remporté le prix de la meilleure réalisation pour son film «Simple comme Sylvain», qui avait notamment été récompensé par l'Iris du film s’étant le plus illustré à l’extérieur du Québec au gala des artisans.
Les remerciements de la réalisatrice ont été diffusés au moyen d'une vidéo préenregistrée, puisqu'elle ne pouvait pas être présente lors de la soirée.
«Je ne pensais pas faire ce métier il y a 15 ans, je pensais qu’être réalisateur c’était comme astronaute, c’est-à-dire que ça m’était vraiment inaccessible», a dit Monia Chokri, dans la vidéo.
«En fait, il n’y avait pas beaucoup de femmes réalisatrices quand j’étais petite et je pense que c’est peut-être pour ça que j’ai voulu faire du cinéma, mais que ma porte d’entrée était peut-être celle du jeu. Même si c’est un métier que j’aime beaucoup, j’avoue que c’est vraiment le fun de réaliser. J’encourage toutes les jeunes filles à faire ce métier-là et à poser un regard féministe sur le monde.»
La prestation des acteurs au sein du long-métrage «Richelieu» a aussi été mise en valeur dimanche soir. Ariane Castellanos a remporté le trophée de la meilleure interprétation féminine dans un premier rôle ainsi que celui de la révélation de l'année.
Castellanos a salué la capacité du réalisateur Pier-Philippe Chevigny à faire «un film social pas plate».
«Je remercie aussi l’académie pour cette reconnaissance, parce que, peut-être qu’après ce soir, le premier ministre (Justin Trudeau) va regarder le film, puis que ça va lui donner le goût de rectifier le programme des travailleurs étrangers temporaires, en commençant par l’abolition des permis de travail fermés. Puis j’ai aussi d’autres suggestions concernant la fin d’un génocide qu’on ne peut pas passer sous silence», a affirmé l'actrice dans son discours de remerciement.
«Richelieu» raconte l'histoire d'une traductrice, interprétée par Ariane Castellanos, qui oeuvre dans une usine qui emploie majoritairement des ouvriers guatémaltèques.
Son partenaire de jeu, Marc-André Grondin, a pour sa part mis la main sur l'Iris de la meilleure interprétation masculine dans un rôle de soutien pour le rôle de Stéphane dans «Richelieu». Grondin a ainsi remporté le deuxième Iris de sa carrière, après celui pour son rôle de Zachary Beaulieu dans le long-métrage «C.R.A.Z.Y.», du défunt réalisateur Jean-Marc Vallée.
L'acteur Théodore Pellerin a quant à lui gagné le prix de la meilleure interprétation masculine dans un premier rôle pour son interprétation de Simon dans «Solo», le film de Sophie Dupuis qui plonge dans la scène drag à Montréal.
Il a remercié la réalisatrice «pour tous ces rôles qui m’ont tellement permis de grandir comme acteur et comme personne. Tu es un exemple de ce que c’est de créer dans l’amour puis, vraiment, je t’en serai éternellement reconnaissant», a-t-il dit. Pellerin a terminé son discours en lisant un poème de l’écrivain palestinien Refaat Alareer, tué en décembre 2023.
Sandrine Bisson a pour sa part remporté son troisième Iris en carrière pour la meilleure interprétation féminine dans un rôle de soutien pour sa prestation dans le film «1995» de Ricardo Trogi.
Le Prix Michel-Côté, anciennement le Prix du public, a été remis au film à «Nos belles-soeurs», réalisé par René Richard Cyr. En entrevue avec Noovo Info, l'actrice Valérie Blais a affirmé que c'était «émouvant car c'est pour eux qu'on fait ça».
Le public était invité à voter pour son film favori jusqu'à dimanche, parmi les cinq films ayant enregistré le plus grand nombre d’entrées dans les salles de cinéma du Québec entre le 1er septembre 2023 et le 31 août 2024.
La soirée animée par l'humoriste Phil Roy a salué l'oeuvre du réalisateur Denis Villeneuve en lui remettant l'Iris hommage.
Dans une vidéo, de nombreux amis, collègues et collaborateurs du réalisateur dont les films sont dorénavant connus à travers le monde ont salué la qualité de son travail et son dévouement, incluant le réalisateur André Turpin, l'acteur Rémy Girard, le compositeur Hans Zimmer, l'actrice Karine Vanasse et l'acteur Timothée Chalamet.
En montant sur scène, celui qui a notamment réalisé «Dune», «Blade Runner 2049» et «Incendies» s'est dit touché de recevoir ce prix alors qu'il fait carrière à l'extérieur du Québec depuis presque 15 ans.
«Je suis physiquement loin du Québec, mais le Québec demeure en moi. Je suis pleinement conscient que mon regard québécois est un avantage, une force. Cet hommage, ce soir, me donne la chance de vous affirmer que je suis toujours fier d’être Québécois», a-t-il déclaré.
Villeneuve a aussi rendu hommage à sa conjointe, la productrice Tanya Lapointe. «Sans elle, je serais incapable de faire le cinéma que je fais aujourd’hui. Tanya fait de moi un meilleur cinéaste, mais aussi et surtout un meilleur être humain», a-t-il dit.
«Si je brille ce soir sous les projecteurs, j’ai trop souvent brillé par mon absence pour mes trois enfants. Salomée, Achille et Sacha, je vous remercie du fond de mon cœur pour votre confiance et votre patience», a-t-il poursuivi.
«Comme l’a si bien écrit Wajdi Mouawad: rien n’est plus beau que d’être ensemble. Merci à vous trois», a conclu le réalisateur, citant l'auteur de la pièce de théâtre «Incendies».