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«Lorsque les conservateurs étaient à 43 %, on savait qu’ils n’allaient jamais maintenir ce niveau.»
Les libéraux fédéraux réduisent l'écart qui les sépare depuis des mois du parti conservateur. L'avantage de 20 points de pourcentage des conservateurs s'est réduit à une avance de 12 points, selon les dernières données de Nanos Research.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News
Les conservateurs de Pierre Poilievre ont maintenu une avance sur les libéraux depuis septembre, atteignant un écart de près de 20 points de pourcentage il y a un mois, avec 42,8 % de soutien contre 23,8 % pour les libéraux.
Mais un nouveau suivi fait par Nanos montre que les conservateurs sont maintenant plus proches de 38 %, contre 26 % pour les libéraux.
«Ce que nous voyons, c’est une légère pression négative sur les chiffres des conservateurs», a expliqué le fondateur de Nanos Research, Nik Nanos dans le dernier épisode de CTV News Trend Line. «Nous en avons déjà parlé, lorsque les conservateurs étaient à 43 %, on savait qu’ils n’allaient jamais maintenir ce niveau.»
Il a ajouté que, bien que les conservateurs soient dans le «siège du conducteur» depuis la fin de l’été dernier, il y a maintenant «un certain mouvement».
«Cela dit, ils ont toujours une avance de 12 points», a-t-il ajouté. «Mais il sera intéressant de voir si cela continue ou si cet avantage de 10 ou 12 points est la nouvelle normalité.»
Il est «intéressant» de noter que l’avance décroissante des conservateurs s’est modifiée au fur et à mesure que le soutien au NPD, qui arrive en troisième position, a diminué au cours du dernier mois. Ils sont maintenant à 19 %, contre 21 % au début du mois de mars.
À la mi-novembre, les conservateurs avaient une avance considérable de 18 points de pourcentage sur les libéraux.
La dernière fois que les libéraux et les conservateurs se sont trouvés à quelques points de pourcentage l’un de l’autre, c’était au début du mois de septembre, lorsque les libéraux avaient 31,5 pour cent de soutien, un niveau qu’ils n’ont pas encore atteint depuis.
Au moins une partie de l’érosion du côté conservateur au moment du scrutin pourrait provenir du Québec, où les chiffres deviennent très intéressants, selon M. Nanos.
Le Bloc Québécois se situe à environ 10 pour cent au niveau national, et M. Nanos soutient que cela se traduit par un soutien de 39 pour cent dans la province, ce qui serait la plus grande popularité du parti depuis quatre ou cinq ans.
Si une grande partie des gains du Bloc québécois se fait aux dépens des libéraux, une autre partie est prise aux conservateurs, a expliqué M. Nanos.
«Nous avons un siège au Québec que les conservateurs pourraient perdre au profit du Bloc dans les projections de sièges de Nanos», a dit M. Nanos.
Il a ajouté qu’un autre facteur intéressant est le fait que le Parti québécois se porte bien dans les sondages provinciaux, «il y a donc probablement un peu de retombées.»
M. Poilievre, quant à lui, a apparemment courtisé le vote québécois, en organisant le congrès national des conservateurs à Québec l’automne dernier, suivi d’une tournée au Québec au cours début de l’année, et en commençant dernièrement ses conférences de presse en français, ce qui est remarquable.
À VOIR | L'opération séduction de Poilievre à Québec
Les données relatives à la préférence pour le premier ministre montrent également que l’avance des conservateurs s’amenuise.
Au début du mois de mars, M. Poilievre était largement en tête avec 36,9 % contre 19,2 % pour M. Trudeau. Aujourd’hui, M. Poilievre se situe à 33,4 % contre 21,5 % pour M. Trudeau.
Le chef du NPD, Jagmeet Singh, était à 17 % il y a un mois, selon Nanos Research, et à 14,8 % maintenant.
Les nouveaux chiffres sont une bonne nouvelle pour les libéraux, après que les données de Nanos du mois dernier aient montré que le nombre de Canadiens qui envisagent de voter pour le parti est le plus bas depuis que M. Trudeau est devenu chef en 2015.