Début du contenu principal.
Les Forces armées canadiennes prévoient aller de l'avant avec l'expulsion forcée de dizaines de soldats non-vaccinés malgré un nouvel ordre du chef de la défense, le général Wayne Eyre, vendredi.
Les Forces armées canadiennes prévoient aller de l’avant avec l’expulsion forcée de dizaines de soldats non-vaccinés malgré un nouvel ordre du chef de la défense, le général Wayne Eyre, vendredi, mettant fin à l’exigence générale de l’armée en matière de vaccin contre la COVID-19.
En entrevue avec La Presse canadienne, le général Eyre a expliqué cette décision par le fait que les militaires sont censés suivre les ordres juridiques -- et que le refus de certains soldats de se faire vacciner «soulève des questions sur votre aptitude à servir en uniforme».
À lire | COVID-19: la règle d’isolement sera revue au Québec
Selon lui, c’est une «pente glissante» lorsque des militaires désobéissent aux ordres juridiques.
Le général a fait ces commentaires lors du dévoilement d’une nouvelle politique de vaccination très attendue qui suspend l’exigence vaccinale pour tous. Auparavant, les membres des forces armées devaient être entièrement vaccinés, sans quoi ils devaient faire face à des mesures disciplinaires.
Les vaccins ne seront plus requis pour tous ceux qui servent en uniforme, et ce ne sera plus une condition préalable à l’adhésion à l’armée. La politique sera plutôt basée sur les rôles et les responsabilités de chaque membre du service.
La nouvelle ordonnance du chef de la défense comprend une liste de membres qui auront encore besoin de deux doses d’un vaccin approuvé par Santé Canada et met l’accent sur les unités d’intervention rapide telles que les forces spéciales et l’équipe d’intervention en cas de catastrophe.
Il existe également des exigences basées sur des déploiements aux côtés d’alliés ou d’organisations spécifiques, y compris ceux qui travaillent avec l’OTAN ou les Nations Unies, ainsi que tous les marins sur des navires de guerre fonctionnant à l’étranger.
«Nous devons nous rappeler qu’un navire au milieu de l’océan n’a pas accès à des soins médicaux intensifs», a mentionné le général Eyre, ajoutant que certains alliés tels que les États-Unis et le Japon exigent que les militaires se fassent vacciner.
Décrivant son ordonnance comme une «politique provisoire», le chef de l’armée a déclaré qu’il avait demandé un examen de l’approche globale de l’armée en matière de vaccination. En même temps, il s’est réservé le droit de rebrousser chemin si la pandémie prenait une autre tournure.
«L’avis médical continue d’évoluer, a-t-il expliqué. Quel est le strict minimum requis pour protéger la force, pour protéger le rendement opérationnel, tout en respectant les décisions individuelles que les membres veulent prendre.»
La nouvelle politique fait suite à des mois de pressions et de remises en question sur l’obligation de vaccination de l’armée comme condition d’emploi, en particulier après la suspension de la plupart des autres obligations fédérales.
Bien que la grande majorité des membres de l’armée aient tendu le bras pour se faire vacciner -- 96 % sont pleinement vaccinés -- des notes d’information préparées pour la ministre de la Défense Anita Anand en juin ont révélé que plus de 1100 ne l’avaient pas fait.
Le ministère de la Défense affirme qu’environ 300 militaires ont reçu l’ordre de raccrocher leurs uniformes, tandis que 100 autres sont partis volontairement. Des procédures disciplinaires, y compris des avertissements et des notes sur des dossiers personnels, ont été distribuées à des centaines d’autres.
Un certain nombre de membres actifs ont contesté en vain l’obligation devant les tribunaux, tandis que certains groupes et individus opposés aux obligations de vaccination, aux confinements et au gouvernement libéral ont utilisé l’exigence comme point de ralliement.