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La chute des prix du pétrole a aidé les conducteurs américains à remplir leurs réservoirs à moindre coût, et a soulagé les consommateurs du monde entier qui doivent composer avec l'inflation.
L'Arabie saoudite réduira la quantité de pétrole qu'elle envoie à l'économie mondiale, prenant une mesure unilatérale pour soutenir le prix du coût du brut après que deux réductions de production antérieures par les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP+) n'eurent pas réussi à faire monter les prix.
L'annonce des coupes saoudiennes d'un million de barils par jour est survenue dimanche après une réunion au siège de l'OPEP à Vienne. Les autres producteurs de pétrole de l'OPEP+ ont convenu de prolonger les réductions d'approvisionnement antérieures jusqu'à la fin de 2024.
La chute des prix du pétrole a aidé les conducteurs américains à remplir leurs réservoirs à moindre coût, et a soulagé les consommateurs du monde entier qui doivent composer avec l'inflation. Le fait que les Saoudiens aient estimé qu'une nouvelle réduction de sa production était nécessaire souligne les prévisions incertaines quant à la demande de carburant dans les mois à venir.
La faiblesse économique aux États-Unis et en Europe suscite des inquiétudes, tandis que le rebond de la Chine après les restrictions liées à la COVID-19 a été moins spectaculaire que plusieurs l'espéraient.
L'Arabie saoudite, principal producteur pétrolier de l'OPEP, était l'un des nombreux membres à s'être mis d'accord sur une réduction surprise de 1,16 million de barils par jour en avril. La part du pays était de 500 000 barils. Cette décision a été prise à la suite de l'annonce par l'OPEP + en octobre évoquant qu'elle réduirait 2 millions de barils par jour, provoquant la colère du président américain, Joe Biden, en menaçant de hausser les prix de l'essence un mois avant les élections de mi-mandat.
Toutefois, ces réductions n'ont pas donné de coup de pouce durable au prix du pétrole. La référence internationale, le Brent, a grimpé jusqu'à 87 dollars le baril, mais a abandonné les gains qu'il avait obtenus après les réductions, et est resté sous la barre des 75 dollars le baril ces derniers jours. Le pétrole brut américain est passé sous la barre des 70 dollars.
Ces prix plus bas ont aidé les conducteurs américains à démarrer la saison estivale des voyages, avec des prix à la pompe en moyenne de 3,55 $, en baisse de 1,02 $ par rapport à il y a un an, selon le club automobile AAA. La chute des prix de l'énergie a également contribué à l'inflation dans les 20 pays européens qui utilisent l'euro, à son plus bas niveau depuis la période précédant l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Il est possible que la dernière réduction de production fasse monter les prix du pétrole et avec eux, le coût de l'essence. Il y a toutefois une incertitude quant au moment où l'économie mondiale à croissance lente retrouvera sa soif de carburant pour les voyages et l'industrie.
Cette réduction est en réaction à l'avertissement sévère du ministre saoudien de l'Énergie, Abdulaziz bin Salman, aux spéculateurs pariant sur la baisse des prix du pétrole. Les Saoudiens ont besoin de revenus pétroliers élevés et soutenus pour financer des projets de développement ambitieux visant à diversifier l'économie du pays en dehors du pétrole.
Le Fonds monétaire international estime que le pays a besoin de 80,90 $ le baril pour respecter ses engagements de dépenses envisagés, qui comprennent un projet de ville futuriste dans le désert de 500 milliards de dollars, appelé Neom.
Alors que les producteurs de pétrole ont besoin de revenus pour financer leurs budgets publics, ils doivent également tenir compte de l'impact de la hausse des prix sur les pays consommateurs de pétrole. Des prix du pétrole trop élevés peuvent alimenter l'inflation, saper le pouvoir d'achat des consommateurs et pousser les banques centrales, comme la Réserve fédérale américaine, à de nouvelles hausses de taux d'intérêt.
Des taux plus élevés ciblent l'inflation, mais peuvent ralentir la croissance économique en rendant le crédit plus difficile à obtenir pour les achats ou les investissements des entreprises.