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«Je présume que c’est cool, plusieurs très bons joueurs m’ont aidé, mes coéquipiers me rendent la vie facile.»
Après un voyage de six matchs en 13 jours, Lane Hutson s'est payé un petit aller-retour à Ottawa pour voir son frère briller et mener les États-Unis à l'or au Championnat mondial junior. Quelques heures plus tard, il a été époustouflant pour s'emparer du premier rang des pointeurs chez les recrues.
La logique aurait voulu que Hutson s’accorde un petit répit dimanche soir, mais il ne pouvait pas rater ce grand moment de son petit frère et il a répondu en jouant, lui aussi, un rôle clé dans le triomphe des siens.
«J’étais surpris, il est allé voir le match de son frère. Il se soucie des autres, mais il se présente pour chaque match. Je sais qu’il est encore jeune, mais il avait une très belle énergie. Rien ne me surprend de lui maintenant. Je présume qu’il n’avait pas assez voyagé», a rigolé Cole Caufield après le gain de 5 à 4 contre les Canucks.
C’est en parlant de la partie de son frère que Hutson a été le plus volubile. Pour lui, c’était la meilleure façon de se changer les idées même si c’était encore du hockey. Et, après tout, il ne savait même plus quelle heure il était après autant de voyagement!
Au lieu de lui gruger de l’énergie, Hutson a plutôt été inspiré par la performance de son frangin tout autant doué.
«Oui, je l’étais, il a été excellent pendant tout le tournoi», a admis Hutson.
Son entraîneur réalise que c’est déjà tout un casse-tête de le contrer pour les adversaires du Canadien.
«Offensivement, il a fait de gros jeux. Si je jouais contre Hutson, je demanderais d’être physique contre lui, mais en faisant attention, car il est capable d’éviter un coup. Ses adversaires pognent juste un petit bout de lui grâce à son agilité», a mentionné Martin St-Louis.
À travers ce match, c’était impossible de ne pas déceler la magnifique confrontation entre Hutson et Quinn Hughes. Hutson est un peu le dauphin de Hughes tellement leurs attributs se ressemblent.
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Pour ce premier duel, Hutson l’a emporté avec la victoire et une production de trois points contre deux.
«J’ai énormément de respect pour sa façon de jouer et à quel point il est intelligent. C’est vraiment cool d’avoir eu un impact contre lui», a convenu Hutson.
«Ce sont deux très bons joueurs qui sont impressionnants à regarder. Ils sont heureux d’avoir Quinn et on est chanceux d’avoir Lane», a confirmé Caufield qui n’a pas voulu embarquer dans ce sujet à la première tentative.
Cette autre fascinante soirée de Hutson l’a propulsé en tête des recrues pour les points avec 30 en 40 parties. Il devance Matvei Michkov (29 points) et Macklin Celebrini (28 points).
«Je présume que c’est cool, plusieurs très bons joueurs m’ont aidé, mes coéquipiers me rendent la vie facile» , a réagi humblement Hutson.
Tout ça durant une rencontre très physique. Malgré son petit physique, Hutson n’a pas reculé, bien au contraire.
«Lane a blagué dans le vestiaire en disant que chaque fois qu’il s’approchait pour frapper un adversaire, il se débarrassait de la rondelle. Il s’est bien débrouillé et ça ne le dérange pas. Il sait qu’il doit se protéger, il est si bon pour éviter les coups adverses», a raconté Guhle avec le sourire.
Outre Hutson, c’est justement Guhle qui a eu le plus gros impact. Dès les premières secondes de la partie, il a démoli Jonathan Lekkerimaki. Un coup qui a fait dire à Caufield qu’il « écrase les gens » et qui a d’ailleurs inspiré Caufield à marquer quelques secondes plus tard.
«Il est un joueur physique, ses opposants doivent être prêts à encaisser ses coups. Sa mise en échec a eu une énorme influence», a vanté Hutson ce qui a été corroboré par St-Louis.
«Il n’arrête jamais, il est très sous-estimé à mon avis, mais on l’adore», a insisté Caufield plus tard.
Les éloges, Guhle s’en moque. Il se réjouissait avant tout de la renaissance du Canadien qui occupe désormais une place éliminatoire.
«C’est plaisant, on a travaillé si fort. Des entraînements exigeants, du vidéo, c’était difficile mentalement et physiquement, mais ça rapporte et c’est si plaisant. C’est la meilleure sensation au monde de gagner et surtout ici», a indiqué Guhle.
Cette séquence inspirée a mené un confrère à demander si les jeunes du Canadien s’emparaient du contrôle de l’équipe.
«Je ne dirais pas que les jeunes prennent le contrôle, mais ils jouent un grand rôle. Nos vétérans sont très importants, ils nous ont donné beaucoup de constance et ils sont un bel exemple pour les jeunes. Ce ne sont pas les jeunes ou les vétérans qui charrient le club, on forme plutôt un groupe très bien connecté sur la glace et à l’extérieur. On s’entraide et on se supporte», a décrit St-Louis.
L’entraîneur savoure surtout l’évolution de sa troupe qui connaît ses meilleurs moments en renversant de bons adversaires un après l’autre.
«J’aime notre comportement présentement, on joue en équipe des deux bords de la glace. C’était le niveau que je voulais atteindre sans avoir ciblé une date. Des séquences comme celle-ci, ça procure beaucoup de confiance au groupe», a constaté St-Louis.