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Elle allègue qu'un «certain nombre de mesures illégales» ont été prises à son encontre.
Le ministre fédéral des Relations Couronne-Autochtones affirme que le rôle d'Ottawa n'est pas de se mêler de la gestion interne à l'Assemblée des Premières Nations (APN), alors qu'une ancienne cheffe nationale intente une poursuite contre l'organisme et ses instances.
Gary Anandasangaree a déclaré jeudi en entrevue que l'APN est un «partenaire de confiance et précieux» pour le gouvernement fédéral et qu'il ne se prononcerait pas sur la poursuite judiciaire.
RoseAnne Archibald, qui a été évincée de son poste de cheffe de l'APN en juillet dernier, poursuit l'organisation et son exécutif pour diffamation et rupture de contrat. Elle réclame 5 millions $ en dommages et intérêts.
Dans son exposé de demande, déposé ce mois-ci, Mme Archibald allègue que l'APN et son exécutif ont pris «un certain nombre de mesures illégales» contre elle, notamment le fait de la suspendre de son poste de cheffe nationale.
Après son élection, Mme Archibald avait demandé à l'APN d'embaucher un cabinet d'expert-comptable pour examiner ses livres.
La poursuite allègue que l'exécutif de l'APN – dont l'actuelle cheffe nationale, Cindy Woodhouse Nepinak – s'est alors «lancé dans une campagne visant à la mettre à l'écart et, finalement, à l'évincer de son poste de cheffe nationale».
«En raison de cette conduite, Mme Archibald a subi des dommages qui comprennent la diffamation, des frais juridiques non remboursés, une perte de revenus et des douleurs et souffrances», indique l'exposé de la demande.
Dans un communiqué, l'APN déclare qu'elle ne fera aucun commentaire tant que l'affaire ne sera pas résolue devant les tribunaux.
Interrogé jeudi sur la vérification juricomptable, le ministre Anandasangaree a déclaré que des mécanismes de responsabilisation étaient intégrés aux accords de financement avec le gouvernement fédéral, «et l'APN n'y fait pas exception».
Mais la façon dont le gouvernement fédéral aborde ses relations avec l'APN repose sur «un élément de confiance», a-t-il ajouté. «La conversation principale ne porte pas sur la responsabilité. L'accent principal porte sur la relation, et nous sommes convaincus que cette relation est solide.»