Début du contenu principal.
L'analyste sportif Jean-Paul Chartrand s'éteint à 92 ans
L'animateur Jean-Paul Chartrand, qui faisait partie de la grande famille du Réseau des Sports (RDS) depuis l'inauguration de la station en septembre 1989, est décédé le 23 décembre à l'âge de 92 ans.
L'animateur Jean-Paul Chartrand, qui faisait partie de la grande famille du Réseau des Sports (RDS) depuis l'inauguration de la station en septembre 1989, est décédé le 23 décembre à l'âge de 92 ans.
Résolument associé à la description de combats de boxe qu'il accomplissait depuis quatre décennies, M. Chartrand a connu une prolifique carrière dans le monde des médias – à l'écrit, à la radio et à la télévision – qui s'est échelonnée de la fin des années 1950 jusqu'à aujourd'hui.
Ancien employé à la Ville de Montréal, vendeur, maître de cérémonie et même... portier dans les bars, il a fait ses premières armes comme animateur des soirées à la station de radio CJMS avant d'être embauché comme pigiste au service des sports de la rivale de la bande AM, CKAC.
M. Chartrand passe ensuite à la presse écrite avec l'ouverture du Journal de Montréal en 1964, étant notamment affecté à la couverture des Alouettes de Montréal. Il devient éventuellement directeur de la section des sports du quotidien avant de revenir brièvement à la radio à CKAC.
En 1972, il joint les rangs du Montréal-Matin, où il suivra le football, mais également les activités des Canadiens de Montréal, qui comptent alors en leurs rangs les futurs membres du Temple de la renommée Yvan Cournoyer, Ken Dryden, Bob Gainey, Guy Lafleur, Guy Lapointe, Jacques Lemaire, Larry Robinson, Serge Savard, Steve Shutt ainsi que l'entraîneur-chef Scotty Bowman.
À la fermeture du Montréal-Matin en 1978, M. Chartrand retourne encore une fois à la radio – à CJMS, puis à CKVL –, tout en participant à la diffusion des matchs de la Ligue nationale de football le dimanche après-midi à la télévision de Radio-Canada. En parallèle, il noircit les pages du Dimanche-Matin, où il sera directeur des sports, jusqu'à la fermeture de l'hebdomadaire en 1985. Les disparitions du Montréal-Matin et du Dimanche-Matin l'ont profondément ébranlé.
« J'ai eu tellement de plaisir au cours des 63 dernières années, mais je retiens la fermeture du Montréal-Matin et celle du Dimanche-Matin, où j'ai perdu de nombreux amis, s'était d'ailleurs rappelé M. Chartrand en entrevue avec Yanick Bouchard et Frédéric Plante au 5 à 7 le 6 novembre en marge de son intronisation au Panthéon des sports du Québec à titre de bâtisseur.
« Tous les gars que j'ai connus, malheureusement, m'attendent en haut pour la partie de golf. »
C'est à la même époque qu'il commence à être associé à la boxe, qui vit une effervescence sur la scène locale avec l'arrivée des frères Hilton dans le paysage et les rivalités opposant l'aîné Davey Hilton à Mario Cusson, Denis Sigouin ou encore Alain Bonnamie pour ne nommer que celles-là.
M. Chartrand est évidemment un incontournable quand vient le temps de trouver des artisans pour lancer RDS en 1989. Polyvalent, il touche naturellement à la boxe, mais aussi au football ainsi qu'à la chasse et la pêche en compagnie de Jean Pagé, avec qui il multipliera les fous rires.
« C'est sur un terrain de golf [que l'un des fondateurs de RDS] Guy Des Ormeaux m'a dit qu'il ouvrait une station de sports 24 heures sur 24, a-t-il raconté au 5 à 7. Je lui ai dit : “es-tu fou?“ Il m'a répondu : “non seulement je suis fou, mais tu t'en viens avec moi faire la boxe, le football et la chasse et la pêche“. Je lui ai alors dit que je lui donnais six mois et ils ne sont pas finis encore! »
À la boxe, c'est plus de 1600 galas que M. Chartrand a décrits en compagnie de son analyste Yvon Michel. Il a finalement été un important collaborateur de RDS.ca, où ses chroniques hebdomadaires sur le noble art étaient lues et commentées par un nombre élevé de passionnés.