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Le Bureau du directeur parlementaire du budget (DPB) estime que le programme de l’Allocation canadienne pour enfant coûterait 1,1 milliard $ de plus que prévu au cours des exercices financiers 2021 à 2024 si les prestations liées à la pandémie n’avaient pas été versées aux familles qui en bénéficient et si le programme de l’assurance-emploi n’avait pas été interrompu en raison de la COVID-19.
Un nouveau rapport du DPB, publié mercredi, se penche sur l’impact qu’ont eu la Prestation canadienne d’urgence (PCU) et les trois prestations canadiennes de relance économique (PCRE) sur le programme de l’Allocation canadienne pour enfant (ACE).
Parmi les observations notées dans le rapport, le DPB souligne que les familles ayant subi une réduction de leur allocation pour enfant n’ont pas été larguées puisqu’elles ont pu toucher des prestations liées à la pandémie.
La PCU a versé 74,1 milliards $ en aide financière à 8,9 millions de demandeurs ayant perdu leur emploi ou subi des pertes de revenus en raison de la pandémie entre le 15 mars et le 3 octobre 2020.
Au cours des premiers mois de la pandémie, certains parents ont été étonnés de constater que le montant de leur ACE avait été réduit après qu’ils eurent touché des prestations d’aide d’urgence.
Cette situation s’explique par le fait que les paiements de PCU et autres prestations étaient inclus dans le calcul du revenu pour déterminer le montant versé en allocation pour enfant. Plus le revenu augmente, plus l’allocation diminue.
«Par conséquent, certaines des familles qui ont bénéficié à la fois de l’ACE et des prestations d’urgence, ont pu voir leurs prestations de l’ACE diminuer par rapport à l’année précédente, car les prestations d’urgence ont peut-être surcompensé les pertes de revenus», peut-on lire dans le rapport du vérificateur indépendant.
«Il est important de noter que les familles dont les paiements au titre de l’ACE ont été 'réduits` n’ont pas vu leur situation se détériorer parce qu’elles ont reçu des prestations liées à la pandémie», ajoute-t-on plus loin.
En fin de compte, si on excluait les prestations d’urgence du calcul du revenu des familles, on assisterait à une augmentation des paiements de l’ACE pour tous les bénéficiaires de ces prestations.