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Le gouvernement fédéral a annoncé lundi dans un communiqué que plus de 24 milliards $ seront investis dans le système de santé de l'Alberta au cours des 10 prochaines années.
Le ministre de la Santé de l'Alberta affirme que le nouvel accord de financement de la santé avec le gouvernement fédéral s'harmonisera avec les réformes provinciales du système.
«L'argent supplémentaire nous aidera à accélérer ce que nous faisons déjà», a déclaré Jason Copping lundi lors d'une conférence de presse à Calgary.
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M. Copping a ajouté que le gouvernement du Parti conservateur uni se concentrait sur la santé mentale et les dépendances, renforçait les soins primaires et recrutait davantage de médecins et d'autres fournisseurs de soins de santé de première ligne tout en transformant davantage les soins continus en soins à domicile.
Plus tôt lundi, le ministre fédéral de la Santé, Jean-Yves Duclos, a annoncé que l'Alberta était devenue la septième province à signer une entente de principe avec Ottawa sur le financement des soins de santé.
En vertu de l'entente, plus de 24 milliards $ seront dépensés dans le système de santé de l'Alberta au cours des 10 prochaines années.
Cette somme comprend 2,9 milliards $ pour un nouvel accord bilatéral axé sur les priorités partagées en matière de santé et 233 millions $ pour un complément immédiat et ponctuel au Transfert canadien en matière de santé, pour répondre aux «besoins urgents».
Ces besoins urgents comprennent l'aide aux hôpitaux pédiatriques et aux salles d'urgence, ainsi que la résolution des longs délais d'attente pour les chirurgies.
L'accord bilatéral vise également à améliorer l'accès aux services de santé familiale, y compris dans les zones rurales et reculées et dans les communautés mal desservies.
L'Alberta se joint aux quatre provinces de l'Atlantique, à l'Ontario et au Manitoba qui ont déjà signé l'entente sur les soins de santé.
Les accords de principe sont une première étape vers la réalisation de la proposition de financement des soins de santé de 196 milliards $ sur 10 ans que le premier ministre Justin Trudeau a présentée aux provinces le 7 février.
La première ministre de l'Alberta, Danielle Smith, a déclaré que bien que des détails importants doivent encore être discutés, «nous sommes convaincus que l'Alberta bénéficiera d'une flexibilité politique suffisante dans le cadre de l'accord pour livrer dans les domaines d'intérêt commun».
«Nous sommes également heureux de voir que le gouvernement du Canada travaillera avec l'Alberta pour rationaliser la reconnaissance des titres de compétences étrangers pour les professionnels de la santé formés à l'étranger et pour aider à la mobilité de la main-d'?uvre pour les professionnels de la santé», a-t-elle précisé.
Lundi également, Mme Smith a annoncé la nomination de John Cowell, qui a été embauché pour diriger les services de santé de l'Alberta, après qu'elle a limogé le conseil d'administration en novembre, citant de mauvaises performances pendant la pandémie de COVID-19.
M. Cowell a souligné que le système constatait des améliorations progressives, mais mesurables dans les principaux domaines critiques.
Il a ajouté que les temps d'attente pour les interventions d'urgence sont désormais en moyenne de 17 minutes au lieu de près de 22 minutes, et que le temps d'attente pour voir un médecin dans un service d'urgence a diminué d'environ 10 %.
M. Cowell a indiqué que le nombre de patients attendant plus longtemps que les délais critiques recommandés avait diminué de plus de 9 %.
Il a attribué les améliorations à davantage de personnel et d'ambulances ainsi qu'au triage des appels d'urgence 911 vers d'autres fournisseurs de soins de santé pour libérer des ambulanciers paramédicaux pour les cas les plus urgents.
«Nous avons encore du travail à faire», a avancé M. Cowell.
«Nous avons besoin de plus d'élan. Les trois prochains mois vont être critiques pour continuer à vous montrer des résultats mois après mois.»
L'opposition a affirmé que les chiffres ne donnent pas une image fidèle d'un système de santé qui reste dans une situation désespérée, avec 32 hôpitaux partiellement fermés en raison d'une pénurie de personnel tandis que les femmes des régions rurales de l'Alberta doivent parcourir de grandes distances pour accoucher.
«Les progrès qu'ils réclament dans les salles d'urgence sont en grande partie dus au recul saisonnier des maladies respiratoires», a indiqué Lori Sigurdson, porte-parole du NPD en matière de santé mentale et de lutte contre les dépendances.
«La vérité est que le Parti conservateur uni a affamé et attaqué notre système de santé pendant près de quatre ans», a-t-elle martelé, notant que le gouvernement a déchiré le contrat avec les médecins il y a trois ans et s'est battu pour réduire les salaires des infirmières pendant la pandémie.