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Le chef libéral intérimaire, Marc Tanguay, a affirmé qu’il fallait élargir les vérifications afin de savoir s’il y avait des manquements à la laïcité dans d’autres écoles.
Les partis d'opposition se disent tous préoccupés par les nouvelles révélations concernant des manquements allégués à la laïcité dans une école de Laval.
«La Presse» rapportait vendredi matin que l’école secondaire Saint-Maxime permettrait notamment la prière pendant les cours, en présence des enseignants, et dans les couloirs. Également, des membres du personnel se parleraient entre eux et aux élèves en arabe.
Le chef libéral intérimaire, Marc Tanguay, a affirmé qu’il fallait élargir les vérifications afin de savoir s’il y avait des manquements à la laïcité dans d’autres écoles.
Le gouvernement a annoncé qu’il allait enquêter sur 17 écoles. L’école Saint-Maxime ne fait pas partie du lot.
Le chef libéral n’a pas voulu utiliser le mot «entrisme» comme l’ont fait la Coalition avenir Québec (CAQ) et le Parti québécois (PQ) pour qualifier le phénomène qu’on observe dans des écoles du Québec.
«Ce qui se passe est excessivement préoccupant, mais je ne veux pas résumer la situation à une seule étiquette. (...) Les écoles, ce n'est pas la place pour faire entrer des préceptes religieux par la porte d’en arrière. C'est inacceptable», a-t-il tonné.
Québec solidaire (QS) s’est montré plus prudent. Tout en affirmant être préoccupée par la situation, la cheffe parlementaire du parti de gauche, Ruba Ghazal, a dit qu’il était «important d’avoir toutes les informations».
«Avant d'agir, c'est important de faire un bon diagnostic», a-t-elle affirmé.
Le ministre de l'Éducation, Bernard Drainville, a annoncé vendredi matin son intention de légiférer pour «renforcer la laïcité dans les écoles».
Le PLQ et QS sont tous deux dits ouverts à regarder ce que le gouvernement proposera comme nouvelle législation.
Le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon a indiqué qu’il comptait revenir à la prochaine session avec des «propositions» et ses «intentions» pour «la laïcité et la prévention des entrismes religieux et des entrismes idéologiques».
«Quand on rentre du religieux dans l'école ou quand on rentre des présentations qui sont incohérentes ou qui ne font pas partie du programme du ministère, on a des problèmes d'entrisme dans le sens où il n'y a pas de cohérence», a-t-il affirmé vendredi.
En octobre, le chef péquiste avait défini l’entrisme ainsi: «C’est quand une poignée de personnes prennent les commandes de toute une institution et y font régner un climat de terreur pour imposer leur religion ou leur idéologie.»
Comme le veut la tradition, les oppositions ont profité de la dernière journée de la session parlementaire pour faire leur bilan.
La course à la chefferie du PLQ va commencer en janvier 2025. Les débats des aspirants chefs ont toutefois déjà commencé et certains ont déjà eu des répercussions au sein du caucus, qu’on pense au financement des écoles religieuses ou encore le troisième lien.
Malgré tout, Marc Tanguay est enthousiaste quant à la situation actuelle. «La course à la chefferie est un moment formidable, extraordinaire, dans la vie d'un parti. On va avoir cinq débats nationaux. Puis notre défi, c'est de ne pas être divertis par la course à la chefferie: on a une job à faire pour les Québécoises et Québécois comme opposition officielle», a-t-il expliqué.
La session parlementaire des solidaires a été chamboulée par la controverse entourant Haroun Bouazzi. L’élu de Maurice-Richard a soulevé l’ire de ses collègues députés après avoir affirmé qu’il voyait à tous les jours à l’Assemblée nationale la construction «de cet Autre qui est maghrébin, qui est musulman, qui est noir, qui est autochtone, et de sa culture qui, par définition, serait dangereuse ou inférieure».
M. Bouazzi n’était d’ailleurs pas présent lors de la dernière journée de la session. Il est en pause depuis deux semaines.
«Le dossier est clos», a assuré Ruba Ghazal, ajoutant que le caucus solidaire était «uni» et que Haroun Bouazzi allait être de retour en janvier.
Le PQ caracole dans les sondages, mais Paul-St-Pierre Plamondon admet que son parti peut glisser sur des «pelures de banane» envoyées par ses adversaires politiques.
«À 22 mois des prochaines élections, on demeure modestes, on demeure très lucides», a-t-il indiqué, ajoutant qu’il sait que 2025 ne sera pas une «balade dans le parc facile et que ce sera exigeant».