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Marcel Blanchette, coupable du viol brutal et du meurtre d'une jeune femme à Sherbrooke en 1996, a obtenu une permission de sorties escortées de la part de la Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC), a appris Noovo Info.
Marcel Blanchette, coupable du viol brutal et du meurtre d'une jeune femme à Sherbrooke en 1996, a obtenu une permission de sorties escortées de la part de la Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC), a appris Noovo Info jeudi.
Blanchette et deux complices ont enlevé Isabelle Bolduc, une jeune femme de 22 ans de Sherbrooke, alors qu'elle sortait d'un bar le 12 mai 1996, soit il y a 27 ans. Elle avait été violée à plusieurs reprises dans un appartement avant d'être amenée dans un boisé et battue à mort par les trois hommes.
Voyez le reportage de Dominique Côté diffusé lors du bulletin Noovo Le Fil Estrie animé par Jean-Simon Bui dans la vidéo liée à l'article.
Originaire de la région, Blanchette, aujourd'hui âgé de 76 ans, était connu à l'époque pour son passé trouble et ses antécédents criminels. Il avait déjà été condamné pour des infractions violentes et des actes criminels avant l'épisode tragique de la mort d'Isabelle Bolduc. À cet époque, alors qu'il était âgé de 49 ans, il était d'ailleurs en liberté conditionnelle, et ce, pour la septième fois de sa vie.
En mars 2023, Blanchette a quitté une audience à laquelle il était censé assister devant la CLCC. Il était parti avant qu’elle ne commence et la CLCC avait ajourné après près de trois heures d'attente.
Marcel Bolduc, le père de la victime, était lui-même censé livrer une déclaration d’une quinzaine de pages devant l’assassin de sa fille Isabelle - qui serait aujourd’hui âgée de 48 ans - lors de cette audience. Il devait également lire une lettre écrite l’an dernier par son autre fille Julie, qui est malheureusement décédée en janvier 2022 d’un anévrisme du cerveau.
Selon Marcel Bolduc, le tueur de sa fille «ne mérite pas de revoir la lumière du jour». Il estime que Marcel Blanchette représente encore un risque trop élevé pour pouvoir retrouver sa liberté. «Il n’a jamais travaillé de sa vie, depuis l’âge de 18 ans qu’il est dans le crime», soutenait le père en mars dernier.
Une autre victime de Marcel Blanchette était censée témoigner en mars: Manon Saint-Louis. Quelques jours après le meurtre d’Isabelle Bolduc, elle a aussi été enlevée, séquestrée et agressée sexuellement par l’homme. Heureusement pour elle, les policiers avaient appréhendé son agresseur pendant sa prise d’otage et l’avaient arrêté.
Le nom d’Isabelle Bolduc résonne encore beaucoup dans les têtes des Sherbrookois, même après 27 ans. Son meurtre avait secoué la communauté sherbrookoise en raison de l’atrocité des gestes qui ont mené à son décès. Elle aurait été violée à plusieurs reprises pendant une période de deux jours, avant d’être battue à mort avec une barre de fer.
Son corps avait été retrouvé dans un boisé de l’arrondissement Fleurimont le 7 juillet 1996, soit huit jours après son enlèvement.