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« Agir pour la santé mentale » réclame la création immédiate du Transfert canadien en matière de santé mentale qu’a promis le gouvernement fédéral.
L' Association canadienne pour la santé mentale (ACSM) lance, avec un réseau d’organismes canadiens, la campagne de sensibilisation « Agir pour la santé mentale » afin de réclamer la création du Transfert canadien en matière de santé mentale qu’a promis le gouvernement fédéral.
Les groupes réclament que la mesure soit incluse dans le prochain budget fédéral en tant que première étape «vers des soins de santé mentale véritablement publics et universels».
« Le gouvernement a promis d’importants investissements en santé mentale, mais il tarde à agir concrètement. Il doit agir maintenant et assurer la couverture des soins de santé mentale. Tout le monde a droit à des soins de santé financés par l’État et accessibles gratuitement», soutient Margaret Eaton, cheffe de la direction nationale de l’ACSM.
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Selon des données de l'Association canadienne pour la santé mentale (ACSM), un tiers de la population canadienne aura un trouble mental ou de la consommation de substances au cours de sa vie. L'ACSM affirme que parmi les millions de personnes qui ont besoin d’aide, une sur trois ne parvient pas à obtenir des soins et certaines aboutissent aux urgences.
La situation serait exharcerbée par la pandémie de la COVID-19.
« Lors d’une crise de santé mentale, tous les chemins mènent à l’hôpital. Nous laissons aussi tomber les gens une fois la crise passée. Souvent, les personnes traitées à l’hôpital obtiennent leur congé sans se voir offrir les soins dont elles ont besoin, soit parce que ces soins ne sont pas offerts, soit parce qu’ils ne sont pas couverts», déplore Margaret Eaton.
L'ACSM rappelle qu'en vertu de la Loi canadienne sur la santé, les soins de santé mentale ne sont couverts par l’assurance maladie publique que s’ils sont dispensés par des médecins ou dans des hôpitaux.
L'organisation déplore toutefois le fait que «des millions de Canadiennes et Canadiens n’ont pas de médecin de famille et peuvent attendre des mois, quand ce n’est pas plus, avant d’obtenir une consultation en psychiatrie.»
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L'ACSM croit qu'il est du devoir du fédéral d'honorer ses promesses en matière de santé mentale et, entre autres, de soutenir financièrement les organismes communautaires dédiés à la cause.
«Bien qu’il existe des services de santé mentale et de santé liée à la consommation de substances offerts gratuitement, le sous-financement chronique des organismes communautaires se traduit par de longues listes d’attente et des services restreints. La plupart du temps, quand nous n’avons pas les moyens de payer, nous n’obtenons pas les soins dont nous avons besoin. Et nous risquons d’aboutir à l’hôpital en situation de crise», explique Mme Eaton.
Selon des chiffres avancés par l'Association canadienne pour la santé mentale, «la population canadienne paie, selon des estimations prudentes, plus d’un milliard de dollars par an rien que pour les services psychologiques du secteur privé.»
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