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Le PLC et le NPD ont signé une «entente de soutien et de confiance» en mars dernier, en vertu de laquelle le NPD a accepté de soutenir le gouvernement libéral minoritaire lors de votes clés jusqu'en 2025.
Si le gouvernement libéral ne présente pas et n'adopte pas un projet de loi sur l'assurance-médicaments à la Chambre des communes cette année, l’entente qui lui assure le soutien du Nouveau Parti démocratique (NPD) pour certains votes clés ne tiendra plus.
C’est du moins ce qu’a affirmé le chef néo-démocrate, Jagmeet Singh, jeudi en point de presse à Ottawa.
Les deux partis ont signé une «entente de soutien et de confiance» en mars dernier, en vertu de laquelle le NPD a accepté de soutenir le gouvernement libéral minoritaire lors de votes clés jusqu'en 2025.
En échange, les libéraux doivent faire avancer certaines priorités du NPD, notamment en adoptant une loi sur l'assurance-médicaments d'ici la fin de 2023.
«Nous voulons voir un cadre national être présenté et adopté au Parlement avant la fin de l'année», a tranché M. Singh jeudi lors de la deuxième journée de retraite de son caucus.
L'accord de confiance entre les deux partis stipule qu'un projet de loi sur l'assurance-médicaments doit être déposé d'ici la fin de 2023 et qu'une «Agence nationale des médicaments» doit être chargée d'élaborer un «formulaire national de médicaments essentiels et un plan d'achat en gros d'ici la fin de l'entente».
«S'ils ne donnent pas suite à ce qu’ils ont accepté (pendant les négociations sur l’entente), nous avons l'option de retirer notre soutien», a rappelé M. Singh.
En réaction, un porte-parole du ministre fédéral de la Santé a assuré que le gouvernement restait engagé envers l'assurance-médicaments et qu'il travaillera avec les provinces et les territoires sur la création d'un programme national.
«Nous prenons des mesures importantes pour déposer une loi canadienne sur l'assurance-médicaments en 2023», a confirmé Guillaume Bertrand dans un courriel transmis à La Presse Canadienne. Il n'a cependant pas fourni d’échéancier plus précis.
Les soins de santé demeurent une priorité absolue pour les néo-démocrates. C’est ce qui est ressorti de leur retraite actuelle, où ils élaborent leur plan de match en vue de la prochaine session à Ottawa, qui devrait s’amorcer le 30 janvier.
Tant les libéraux que les néo-démocrates ont fait des avancées grâce à leur accord, signé il y a près d’un an.
Les deux partis affirment qu’ils sont sur la bonne voie pour respecter leur engagement en matière de soins dentaires. La subvention créée l’automne dernier couvre les enfants de moins de 12 ans des ménages à faible revenu. Cette année, on s'attend à ce que la couverture soit étendue aux adolescents, aux personnes âgées et aux personnes vivant avec un handicap.
Le gouvernement a adopté plusieurs autres mesures qui touchaient des sujets importants pour le NDP, comme des suppléments de loyer ponctuels pour les locataires à faible revenu et un doublement temporaire du crédit pour la TPS.
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Si les néo-démocrates devaient se retirer de l'accord, le gouvernement minoritaire de Justin Trudeau devrait solliciter le soutien du NPD ou d'autres partis au cas par cas pour faire adopter ses projets de loi.
D'autres éléments de l'accord sont toujours en suspens, notamment la création d'un projet de loi de «transition juste» destiné à soutenir les travailleurs qui pourraient être touchés par une transition vers une économie plus verte.