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Alors qu’Ottawa a annoncé l’envoi d’au moins 30 millions de tests rapides pour dépister la COVID-19, les nouvelles directives de Québec quant aux tests PCR soulèvent des questions.
Pour tous les détails, visionnez le reportage de Sabrina Rivet ci-dessus
Mardi, la Santé publique a annoncé que parce qu’ils sont débordés, les centres de dépistage restreindront désormais l’accès aux tests PCR à certaines catégories de personnes, comme les travailleurs de la santé en contact direct avec les patients, les membres des Premières Nations ou les personnes itinérantes.
Pourtant, certains CIUSSS de la région de Montréal acceptent encore la population générale dans ses cliniques de dépistages, a constaté Noovo Info mercredi. Les CIUSSS travaillent toujours sur un processus pour s’assurer que la clientèle qui va se présenter fera partie des groupes qui ont été ciblés par le gouvernement.
Comment s’assurer d’avoir l’heure juste sur la situation épidémiologique au Québec alors que les tests de dépistages rapides positifs ne sont pas comptabilisés dans les données du gouvernement ?
Selon le professeur au département des sciences biologiques de l’UQAM, Benoit Barbeau, les cas d’infection de COVID-19 dans la province sont largement sous-estimés. « On a déjà perdu le fil, nous n’avons plus de point de repère et nous n’avons aucunement le même suivi que nous avions auparavant », a déclaré le professeur lors d’une entrevue.
Quelles sont les conséquences des travailleurs qui s’isoleront en raison de symptômes ou d'un résultat positif à un test rapide ? Selon Marianne Plamondon, avocate spécialisée en droit du travail, on peut s’attendre à un taux d’absentéisme élevé dans les milieux de travail.
« Il est clair que la règle selon laquelle dès qu’on a un symptôme de la COVID, on est réputé comme étant un nouveau cas pourrait causer possiblement une explosion d’absentéisme dans les milieux de travail », a avancé l’avocate. « On est en plein hiver, d’avoir un symptôme de la grippe ou d’un rhume c’est assez fréquent », rappelle cette dernière.
« On peut s’attendre à avoir des répercussions sur la production des employeurs », avance Marianne Plamondon.
Rapellons que le ministre du Travail Jean Boulet a invité, mardi, les employeurs et les travailleurs à respecter les nouvelles règles qui restreignent l’accès aux tests de dépistage de la COVID-19.
Avec des informations de la Presse canadienne