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L'économiste en chef de la Société canadienne d'hypothèques et de logement voit un signe que le pays va dans la mauvaise direction.
L'agence fédérale du logement du Canada craint que l'abordabilité ne se détériore à moins que le pays ne s'attaque bientôt aux problèmes d'approvisionnement et ne mette en place d'autres mesures pour le secteur.
La Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL) a tiré la sonnette d'alarme l'été dernier, lorsqu'elle a estimé que le pays devait construire 3,5 millions de maisons de plus que prévu d'ici 2030, pour atteindre minimalement l'abordabilité.
Alors que 271 000 maisons ont été construites il y a deux ans et environ 260 000 l'an dernier, l'économiste en chef Bob Dugan prévoit maintenant qu'entre 210 000 et 220 000 seront construites cette année.
M. Dugan voit dans ces chiffres un signe que le pays va dans la mauvaise direction et il n'a pas bon espoir de le voir doubler le rythme des mises en chantier.
Les efforts de construction ont été limités par des pénuries de main-d'œuvre, les taux d'intérêt plus élevés et la hausse des coûts des matériaux, ainsi que des problèmes de zonage et le phénomène des campagnes «pas dans ma cour».
M. Dugan admet que ses perspectives ne sont pas roses, mais croit qu'elles comportent un bon côté: les moments de crise peuvent stimuler l'innovation, ce qui pourrait modifier positivement les prévisions actuelles en matière de logement.