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Cette résolution est à l'ordre du jour de la séance du conseil municipal mardi soir.
Les conseillers de Trois-Rivières pourraient se tourner vers un psychologue organisationnel pour apaiser les tensions entre eux. C'est une résolution qui est à l'ordre du jour de la séance du conseil municipal, mardi soir.
Le mandat de la firme serait de dresser un diagnostique du climat actuel et de formuler des recommandations aux élus quand à la façon d'interagir entre eux.
Voyez le reportage de Marc-André Pelletier sur ce sujet dans la vidéo.
Cette résolution vient du cabinet du maire, Jean Lamarche. M.Lamarche est maintenant absent depuis un mois. En quittant, il disait vouloir prendre un temps de recul pour «faire le plein d'énergie et réévaluer sa capacité à travailler en équipe en équilibre avec ses valeurs profondes».
Le conseiller du district Pointe-du-Lac, François Bélisle, ne croit pas que ce genre de thérapie de groupe puisse fonctionner pour des élus. Il perçoit cette démarche comme une utopie, un coup d'épée dans l'eau. «C’est du cosmétique. C’est juste pour dire qu’on présente de quoi pour dire qu’on a fait de quoi à la population.», explique le conseiller du district Pointe-du-Lac qui se rappelle avoir vécu des séances de formation avec ce type de professionnel (formation appelée «Les masques») tout juste avant l’arrêt de travail d’Yves Lévesque, le prédécesseur du maire Lamarche.
«Chacun comprenait ses forces et ses faiblesses. Tout le monde disait comprendre comment tu es maintenant. On se fait des câlins, mais un mois plus tard, ils se repoignardaient dans le dos.» M.Bélisle explique que le naturel revient rapidement au galop dès que les conseillers doivent répondre à des demandes de citoyens littéralement opposées. Qui plus est, le groupe de conseillers change aussi tous les quatre ans. Il juge donc que ce n’est pas viable à long terme.
«La population voudrait qu’on soit un team, une équipe. Mais on est tous élu individuellement. Il faut que ce soit diagnostiqué de façon plus large et que ça s’étende à tout le processus où on prend des décisions.», croit M. Bélisle.
«Ça ne fonctionne pas pour des politiciens. […] je me suis rendu compte qu’il n’y avait plus rien à faire avec ce conseil-là. »
François Bélisle, conseiller du district Pointe-du-Lac
Il y a à peine deux semaines, la conseillère du district les Rivière, Pascale Albernhe-Lahaie, proposait que l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques, qui a déjà été mandaté par Trois-Rivières pour scruter le fonctionnement de cinq organismes paramunicipaux, étudie aussi l’ensemble du processus décisionnel à l’hôtel de ville.
Le débat entre les conseillers s’était rapidement enflammé. Au final, 7 conseillers avaient voté en faveur de cette idée et 7 s’y étaient opposés. La résolution avait donc été rejetée. « Je me suis rendu compte qu’il n’y avait plus rien à faire avec ce conseil-là. […] je ne chercherai plus à dire que le conseil, faut qu’on soit dans un monde de Calinours et qu’on s’embrasse tous. Ça, c’est peine perdue. », se désole M. Bélisle.