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Michel Vachon a agressé la greffière en plus de suivre d’autres employés
La Ville de Saint-Constant est de nouveau en Cour, jeudi, pour prolonger l'injonction provisoire contre un de ses résidents.
En plus d’être un citoyen vexatoire et quérulent, donc qui utilise de manière excessive et déraisonnable les procédures contre la Ville, Michel Vachon sème la terreur au sein des élus et des fonctionnaires. C'est au point où la directrice générale, Nancy Trottier, se promène maintenant avec du poivre de Cayenne à la suite de l'attaque sauvage de la greffière, en février.
L’homme de 62 ans a été condamné trois fois pour des voies de fait, en plus d’avoir pris en filature certains employés. Il a aussi été reconnu coupable d'outrage au tribunal et de bris de condition, alors qu'il continuait d'intimider et de harceler le personnel de la Ville.
D’autres citoyens auraient aussi cessé d’assister aux séances publiques du conseil parce qu’ils avaient peur, selon le maire, Jean-Claude Boyer.
Depuis le 18 octobre, il est interdit à M. Vachon de se rendre à l'hôtel de ville, dans un édifice municipal ou d’assister à une séance du conseil. Mais l’ordonnance doit être renouvelée à chaque 10 jours jusqu’à une interdiction permanente.
«Déjà en 2014, après notre élection, ses interventions étaient particulières au conseil, toujours teintées de jugement, avec un regard haineux. L’élément déclencheur de sa furie a été la création de la régie de pompier, en 2016. Depuis, il intimide, harcèle, il est incontrôlable et ne reconnaît aucunement ses agissements.» - Jean-Claude Boyer, maire de Saint-Constant
Lors d’une de ses sentences, un juge lui avait demandé s’il reconnaissait ses tords. Le seul qu’il avait alors reconnu, c’était d’avoir fait confiance au système de justice.
En septembre, M. Vachon a avisé la police qu’il voulait recommencer à se présenter à l’hôtel de ville. Plusieurs auraient signifié leur refus de recroiser leur agresseur.
C’est ce qui a poussé l’administration Boyer à prendre des moyens légaux pour l’en empêcher.
Le maire Boyer a eu une rencontre tôt jeudi matin avec des représentants de différents ministères, dont la Justice, la Sécurité publique et les Affaires municipales pour assurer la sécurité de son personnel.
C’est à la suite d’une lettre envoyée au gouvernement, il y a un mois, pour demander des moyens, non seulement financiers pour les municipalités à faire face à de tels cas, mais aussi pour mieux équiper les cours de justice et les policiers.
«Le criminel et le civil ne se parlent pas. Les processus sont constamment répétés. Il faudrait repartir d’où on était pour épargner les longs délais», prétend le maire.
M. Boyer a senti une ouverture alors que le gouvernement constate que la situation est intolérable, autant pour Saint-Constant que pour d’autres villes qui pourraient être aux prises avec de tels citoyens.
Les intervenants se sont dits prêts à les accompagner, mais ce sera sur le long terme. En attendant, la Ville de Saint-Constant poursuit ses démarches judiciaire, seule.
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