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Kevin Maillet, un porte-parole du Bureau du vérificateur général du Canada, a expliqué que cette décision a été prise en raison du mandat qui est octroyé à la vérificatrice générale dans les lois canadiennes.
La vérificatrice générale du Canada n’enquêtera pas sur les dons privés reçus par la Fondation Pierre Elliott Trudeau, même si le conseil d’administration de la fondation lui a envoyé une lettre pour réclamer un audit.
Kevin Maillet, un porte-parole du Bureau du vérificateur général du Canada, a expliqué que cette décision a été prise en raison du mandat qui est octroyé à la vérificatrice générale dans les lois canadiennes.
M. Maillet a précisé que Karen Hogan peut enquêter sur toute organisation qui reçoit 1 million $ ou plus en fonds publics, mais qu’elle n’a pas l’autorité pour enquêter sur la provenance de dons privés ou sur les motivations des donateurs.
«Compte tenu les termes de l'accord de dotation intervenu entre le Gouvernement du Canada et la Fondation, tout travail d'audit que le bureau de la vérificatrice générale pourrait entreprendre serait limité à déterminer si la Fondation a reçu et utilisé ces dons conformément à l'accord de dotation conclu avec le Gouvernement du Canada», a-t-il souligné.
«Il ne serait pas du ressort de la vérificatrice générale d'examiner la provenance de dons privés, l'identité d'autres donateurs ou les motivations éventuelles de ceux-ci.»
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Le président par intérim du conseil d’administration de la Fondation Trudeau, Edward Johnson, avait demandé à la vérificatrice générale de se pencher sur deux dons versés en 2016 et 2017, totalisant 140 000 $, qui provenaient de deux hommes d’affaires chinois.
Ces dons ont attiré l’attention récemment en raison de leurs liens possibles avec le gouvernement chinois, dans la foulée de craintes plus larges concernant l’ingérence de la Chine dans les activités du Canada.
Presque tous les membres du conseil d’administration de la fondation, incluant sa présidente-directrice générale Pascale Fournier, ont démissionné au début du mois en raison de ce qu’ils ont appelé la «politisation» des présumés dons chinois.
Selon eux, ces dons ont entaché la réputation du travail indépendant et non partisan de la fondation.
Le Bloc québécois avait aussi demandé à la vérificatrice générale du Canada d'enquêter de façon diligente sur les récentes révélations qui concernent la Fondation Pierre Elliott Trudeau.
En réaction à la décision de la vérificatrice générale, le leader parlementaire du Bloc québécois, Alain Therrien, a mentionné en mêlée de presse à la Chambre des communes que le parti voudrait plutôt une enquête sur les fonds publics versés à la Fondation Trudeau.
«Au début des années 2000, 125 millions $ issus des fonds publics ont été attribués à la Fondation Trudeau. Ça, c'est extrêmement inquiétant», a-t-il affirmé.
Il souhaite que l'Agence du revenu du Canada déclenche une enquête à ce sujet.