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C'est du moins l'avis de Jean-Yves Duclos, ministre fédéral de la Santé.
D’accord pour les masques et le dépistage. Mais de tous les outils disponibles dans la lutte contre la COVID-19, le seul qui pourrait nous permettre d’échapper à la crise est le vaccin, croit le ministre fédéral de la Santé, Jean-Yves Duclos.
Selon lui, la vaccination obligatoire se matérialisera un jour au Canada.
«Personnellement, je pense que nous en arriverons là un jour», a déclaré le ministre Duclos dans une conférence de presse, vendredi, précisant que la décision reviendra éventuellement aux provinces.
Le ministre de la Santé a toutefois ajouté qu'il y aurait toujours des exceptions, notamment pour des raisons médicales.
«Étant donné la fragilité de notre système de soins de santé au pays, le vieillissement de la population, les coûts accrus qu'il y a à prendre soin de tout le monde, je crois que ce genre de mesure qui n'est pas considérée présentement, et on comprend pourquoi, va faire partie des discours, des réflexions et peut-être même des actions des provinces et territoires à plus long terme», a souligné M. Duclos.
N'empêche, selon lui, que les provinces devront bientôt commencer à réfléchir à la vaccination obligatoire contre la COVID-19 ou même à prendre la décision en ce sens , bien qu'on n'en soit pas encore rendu là.
«On voit à quel point notre système de santé souffre; les travailleurs de la santé souffrent. On veut sortir de ça. Et la seule façon de se sortir de ça, c'est de procéder à la vaccination», a lancé le ministre fédéral de la Santé.
«Les tests rapides, les masques, la distanciation physique, les tests PCR; tout ça, c'est très bien. Ce sont des éléments de notre boîte à outils qui sont importants. Mais la façon de sortir de cette crise de façon définitive, c'est la vaccination», a plaidé le ministre Duclos.
Il n'a toutefois pas voulu blâmer les provinces ou une province en particulier pour les décisions prises à ce jour, soulignant qu'elles ont une grave crise à gérer, dans un contexte où les ressources humaines se font rares en santé.
Sur un autre plan, il a précisé que 200 soldats avaient été dépêchés pour accélérer la vaccination au Québec, soit à Montréal et à Laval. Et 100 autres pourraient s'ajouter.
Il a voulu réduire les attentes des provinces face aux ressources humaines supplémentaires venant du fédéral, ces ressources humaines en santé étant limitées au palier fédéral.
Pour ce qui est de la distribution des tests rapides aux provinces, il a réitéré sa volonté d'en distribuer 140 millions durant le mois de janvier pour l'ensemble des provinces, dont 31 millions au Québec.
Il concède toutefois que l'approvisionnement peut être laborieux, puisque la demande soutenue est mondiale. «Il y aura toujours une rareté de ces tests», a-t-il prévenu. Il n'a pas donné de chiffres pour les mois de février et mars.
Il a défendu le gouvernement fédéral dans ce dossier de la distribution des tests rapides, affirmant que ce sont les provinces qui n'en avaient guère demandé avant le mois de décembre. Assurant ne pas vouloir blâmer les provinces, il a soutenu qu'il s'agissait là d'un simple «constat». «Ça a changé en décembre.»
«En janvier, on va livrer quatre fois plus que ce qu'on a livré en décembre», a-t-il relevé.