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Trois externes du programme de doctorat en médecine de l’UdeS ont participé à la mise à jour du portrait de la santé psychologique des jeunes de 12 à 25 ans.
De concert avec plusieurs partenaires dont la Direction de santé publique de l’Estrie, trois externes du programme de doctorat en médecine de l’UdeS, sous la supervision de la Dre Mélissa Généreux, ont participé à la mise à jour du portrait de la santé psychologique des jeunes de 12 à 25 ans.
Pour cette enquête majeure, six thèmes ont été abordés : la santé psychologique, l’optimisme, la consommation de substances, l’attrait pour l’école, la conciliation études-travail et les impacts perçus de la pandémie sur différentes sphères de la vie.
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Dans un deuxième temps, les personnes participantes ont été interrogées sur la façon dont ils envisagent un retour à la normale. Cette partie de l’enquête a également permis de dresser une liste de pistes de solutions pour mieux alimenter les décisions à venir.
« Ce projet, concret et très formateur pour les étudiantes et étudiants du doctorat en médecine, leur a donné l’occasion de réaliser une vraie enquête de santé publique », explique Dre Généreux, professeure à la Faculté de médecine de l’Université de Sherbrooke et médecin-conseil à la Direction Santé publique du CIUSSS de l’Estrie - CHUS.
Cette dernière affirme d’ailleurs que son double chapeau à l’Université et à la Direction de santé publique de l’Estrie lui permet de proposer des enquêtes sur le terrain afin de bien comprendre les enjeux vécus actuellement par les jeunes estriens, tout en formant la relève, « une situation gagnant-gagnant pour les deux institutions et la population. »
D’entrée de jeu, il est possible d’observer de façon générale que la santé psychologique s’est peu améliorée depuis 2021.
Lorsqu’on considère qu’à partir de l’âge de 16 ans, au moins 50 % des jeunes présentent des symptômes d’anxiété ou de dépression modérés à sévères, il y a lieu d’agir rapidement. Encore plus quand on peut observer qu’un jeune sur quatre a pensé qu’il serait mieux mort, ou a pensé à se faire du mal au cours des deux dernières semaines. Ce phénomène est en hausse depuis un an, notamment pour les cégépiens.
Fait à noter, depuis le début de la pandémie, le vapotage chez les jeunes semble en baisse, alors que la consommation excessive d’alcool est en hausse. De plus, la pandémie nuit à leur santé physique et mentale, de même qu’à leur motivation et leurs apprentissages scolaires.
En analysant les résultats et en les comparant, plusieurs pistes de solutions et pratiques à privilégier sont dévoilées pour amoindrir le retour à la normale dans les prochains mois.
Les jeunes veulent retrouver leur quotidien : leurs activités, leur sport et leurs contacts sociaux. Ils ont besoin d’un soutien et d’une mobilisation sans pareille des partenaires des milieux académiques et communautaires et surtout, de soutien comme du tutorat, de l’aide aux devoirs et des services d’orientation.
« Les résultats démontrent que l’on doit porter une attention particulière à certains groupes de jeunes à plus haut risque. Par exemple, les jeunes ayant une autre identité de genre ou encore les jeunes vivant des périodes de transition comme le passage du secondaire au cégep. Dans notre analyse, nous pensons qu’il est aussi urgent d’outiller les parents pour qu’ils puissent déceler les signes de détresse chez leur enfant, tellement les chiffres sont préoccupants », souligne la Dre Généreux.
Cette année, ce sont près de 33 000 jeunes provenant de 106 établissements d’enseignement de quatre régions du Québec (Estrie, Mauricie, Montérégie, Centre-du-Québec et des Laurentides) qui ont répondu au sondage en ligne. Les données récoltées ont permis à l’équipe de comparer les résultats avec les autres travaux de la Dre Généreux réalisés depuis les débuts de la pandémie, apportant ainsi un éclairage nouveau et actuel sur la santé psychologique des jeunes du Québec.