Début du contenu principal.
Des organisations en Russie ont créé et contribué à diffuser de la désinformation virale ciblant le candidat démocrate à la vice-présidence Tim Walz, a soutenu mardi un haut responsable du renseignement américain.
Ce contenu viral, notamment des accusations sans fondement sur la période où le gouverneur du Minnesota était enseignant, offre plusieurs indices selon lesquels il a été manipulé, a déclaré le responsable du Bureau du directeur du renseignement national.
Des analystes ont trouvé des indices reliant le contenu à des opérations de désinformation russes, a déclaré le responsable, qui a informé les journalistes sous le couvert de l'anonymat, en vertu des règles fixées par le Bureau du directeur du renseignement national.
Des spécialistes du numérique avaient déjà lié la vidéo à la Russie, mais c'est la première fois que les autorités fédérales américaines confirment ce lien.
La désinformation ciblant M. Walz est cohérente avec la désinformation russe visant à saper la campagne démocrate de la vice-présidente Kamala Harris et de son colistier démocrate.
La Russie a également diffusé de la désinformation visant à attiser la dissension et la division avant le vote, ont déclaré des responsables, et Moscou pourrait chercher à encourager des manifestations violentes aux États-Unis après le scrutin du 5 novembre.
Le mois dernier, des analystes de Microsoft ont révélé qu’une vidéo virale qui affirmait sans fondement que Mme Harris avait laissé une femme paralysée lors d'un délit de fuite il y a 13 ans était de la désinformation russe.
Plus récemment, une vidéo a fait surface montrant un homme prétendant être un ancien élève de M. Walz qui accusait le candidat d’inconduite sexuelle il y a des années. Des chercheurs privés d’entreprises qui traquent la désinformation, dont NewsGuard, ont déjà conclu que cette vidéo était fausse et que l’homme n’était pas celui qu’il prétendait être.
Certains chercheurs ont également suggéré que la vidéo pourrait contenir des preuves qu’elle a été créée à l’aide de l’intelligence artificielle, mais les responsables fédéraux n’ont pas tiré la même conclusion, affirmant seulement que la vidéo contenait de multiples indices de manipulation.
La Chine et l’Iran ont également cherché à influencer les élections américaines en utilisant la désinformation en ligne. Alors que la Russie a ciblé la campagne démocrate, l’Iran s’en est pris au républicain Donald Trump avec de la désinformation, ainsi qu’en piratant la campagne de l’ancien président. La Chine, quant à elle, a concentré ses efforts d’ingérence sur les élections secondaires et sur les efforts généraux visant à semer la méfiance et l’insatisfaction démocratique aux États-Unis.
Rien n'indique que la Russie, la Chine ou l'Iran préparent des attaques importantes contre les infrastructures électorales dans le but de perturber le résultat, ont par contre précisé mardi des responsables.
Jen Easterly, directrice de l'Agence américaine de cybersécurité et de sécurité des infrastructures, a déclaré que les améliorations apportées à la sécurité des élections signifient qu'aucun autre adversaire étranger ne pourra modifier les résultats.
La Russie, la Chine et l'Iran ont tous rejeté les allégations selon lesquelles ils chercheraient à s'ingérer dans l'élection américaine. Les messages laissés à l'ambassade de Russie pour obtenir des commentaires sur la vidéo de M. Walz n'ont pas reçu de réponse immédiate mardi.