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L'Ukraine a rejeté avec colère l'offre, qui est intervenue quelques heures après que des responsables ont déclaré que les forces russes avaient bombardé une école d'art qui abritait quelque 400 personnes.
Alors qu'elle continuait de pilonner la ville assiégée de Marioupol, la Russie a exigé que les Ukrainiens déposent leurs armes et lèvent des drapeaux blancs lundi en échange d'un passage sécuritaire hors de la ville.
L'Ukraine a rejeté avec colère l'offre, qui est intervenue quelques heures après que des responsables ont déclaré que les forces russes avaient bombardé une école d'art qui abritait quelque 400 personnes.
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Pendant que la lutte pour le contrôle de cette ville hautement stratégique est restée intense, les gouvernements et les analystes occidentaux voient le conflit plus général se transformer en une guerre d'usure.
Le colonel général russe Mikhail Mizintsev a déclaré qu'il autoriserait deux couloirs hors de Marioupol, se dirigeant soit vers la Russie, à l'est, soit vers d'autres parties de l'Ukraine, à l'ouest.
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Les habitants de Marioupol avaient jusqu'à 5 h lundi matin pour répondre à l'offre. La Russie n'a pas dit quelles mesures elle prendrait si elle était rejetée.
Mais la vice-première ministre ukrainienne Irina Vereshchuk a dit non.
«Il ne peut être question de résignation, de dépôt des armes. Nous en avons déjà informé la partie russe», a-t-elle affirmé au média ukrainien Pravda.
«J'ai écrit: "Au lieu de perdre du temps avec huit pages de lettres, ouvrez simplement le couloir."»
Des pompiers éteignent un incendie près d'un centre commercial après un bombardement, à Kiev, en Ukraine, le lundi 21 mars 2022. (AP Photo/Felipe Dana)
Le maire de Marioupol, Piotr Andryushchenko, a également rejeté l'offre, affirmant dans un message sur Facebook qu'il n'avait pas besoin d'attendre le matin pour répondre et maudissant les Russes, selon l'agence de presse Interfax Ukraine.
Le ministère russe de la Défense a déclaré que les autorités de Marioupol pourraient faire face à un tribunal militaire si elles se rangeaient du côté de ce qu'il a qualifié de «bandits», a rapporté l'agence de presse russe RIA Novosti.
Les tentatives précédentes pour permettre aux habitants d'évacuer Marioupol et d'autres villes ukrainiennes ont échoué ou n'ont été que partiellement couronnées de succès, les bombardements se poursuivant alors que les civils cherchaient à fuir.
S'exprimant dans une vidéo tôt lundi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué qu'environ 400 civils s'étaient réfugiés à l'école d'art lorsqu'elle a été frappée par une bombe russe.
«Ils sont sous les décombres et nous ne savons pas combien d'entre eux ont survécu, a-t-il mentionné. Mais nous savons que nous abattrons certainement le pilote qui a largué cette bombe, comme environ 100 autres meurtriers de masse que nous avons déjà abattus.»
La chute de Marioupol permettrait aux forces russes du sud et de l'est de l'Ukraine de s'unir. Mais les analystes militaires occidentaux disent que même si la ville encerclée est prise, les troupes combattant un bloc à la fois pour le contrôle pourraient être trop épuisées pour aider à assurer les percées russes sur d'autres fronts.
Un démineur ukrainien inspecte le site d'une explosion après un attentat à Kiev, en Ukraine, le dimanche 20 mars 2022. (AP Photo/Felipe Dana)
Trois semaines après le début de l'invasion, les gouvernements et les analystes occidentaux voient le conflit se transformer en une guerre d'usure. Les forces russes embourbées lancent des missiles à longue portée sur des villes et des bases militaires, alors que les forces ukrainiennes mènent des attaques éclair et cherchent à rompre leurs lignes de ravitaillement.
Les Ukrainiens «n'ont pas accueilli les soldats russes avec un bouquet de fleurs, a déclaré le président Zelensky à CNN, mais avec «des armes à la main».
Moscou ne peut espérer gouverner le pays, a-t-il ajouté, compte tenu de l'hostilité des Ukrainiens envers les forces russes.
Les forces russes avaient également bombardé mercredi un théâtre à Marioupol où des civils s'étaient réfugiés. Environ 130 personnes ont été secourues, mais 1300 autres pourraient toujours être prises sous les débris, selon les autorités locales.
Les responsables de la Ville et les groupes d'aide affirment que la nourriture, l'eau et l'électricité se sont écoulées à Marioupol et que les combats ont empêché les convois humanitaires d'entrer. Les communications sont aussi coupées.
La ville est bombardée depuis plus de trois semaines et a connu certaines des pires horreurs de la guerre. Au moins 2300 personnes ont été tuées, dont certaines ont dû être enterrées dans des fosses communes, selon les autorités municipales.
Marioupol et son port stratégique sur la mer d’Azov ont été encerclés par les militaires russes.
Une mère embrasse son fils qui a fui la ville assiégée de Marioupol et est arrivé à la gare de Lviv, dans l'ouest de l'Ukraine, le dimanche 20 mars 2022. (AP Photo/Bernat Armangue)
Une résistance ukrainienne étonnamment forte a anéanti les espoirs de victoire rapide du président russe Vladimir Poutine après avoir ordonné l'invasion de son voisin le 24 février. Ces derniers jours, les forces russes sont entrées à Marioupol, mais prendre la ville pourrait s'avérer coûteux.
«Les combats bloc par bloc à Marioupol même coûtent du temps, de l'initiative et de la puissance de combat à l'armée russe», a fait valoir l'Institut pour l'étude de la guerre, basé à Washington, lors d'une présentation.
Le groupe de réflexion a conclu que la Russie avait échoué dans sa campagne initiale pour prendre rapidement la capitale de Kyiv et d'autres grandes villes, et que son invasion est en perte de vitesse.
Dans les grandes villes d'Ukraine, des centaines d'hommes, de femmes et d'enfants ont été tués dans des attaques russes.
A Kyiv, les services d'urgence ont fait état de quatre personnes tuées par des bombardements non loin du centre de la capitale dimanche. De fortes explosions ont été entendues alors qu'un centre commercial et des voitures dans un stationnement ont pris feu, ont-ils rapporté.
Dans le nord-est du pays, au moins cinq civils ont été tués à Kharkiv dans les derniers bombardements russes, selon les autorités locales.
La police régionale de Kharkiv, la deuxième plus grande ville d’Ukraine, a déclaré qu'un garçon de 9 ans figure parmi les victimes.
Kharkiv a été assiégée par les forces russes depuis le début de l’invasion il y a trois semaines.
Natacha se tient à l'intérieur de son appartement détruit après l'attentat à la bombe dans le quartier de Satoya à Kiev, en Ukraine, le dimanche 20 mars 2022. (AP Photo/Rodrigo Abd)
Dans une allocution vidéo au parlement israélien dimanche, le président Zelensky a exhorté les législateurs à prendre des mesures plus fortes contre la Russie, accusant M. Poutine de tenter de mettre en place une «solution finale» contre l'Ukraine. Le terme a été utilisé par l'Allemagne nazie pour son génocide de quelque 6 millions de Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.
M. Zelenskyy, qui est juif, a également noté qu'un missile russe a frappé Babi Yar - l'endroit à Kyiv où plus de 30 000 Juifs ont été massacrés en 1941 par les nazis. L'endroit est maintenant le principal mémorial de l'Holocauste en Ukraine.
L'ONU a confirmé la mort de 902 civils pendant la guerre, mais admet que le bilan réel est probablement beaucoup plus élevé. Il indique que près de 3,4 millions de personnes ont fui l'Ukraine.
Les estimations du nombre de décès chez les Russes varient, mais les bilans conservateurs se situent dans les milliers.
Certains Russes ont également fui leur pays au milieu d'une répression généralisée contre la dissidence. La Russie a arrêté des milliers de manifestants antiguerre, muselé les médias indépendants et coupé l'accès aux sites de médias sociaux comme Facebook et Twitter.