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La maison située au 24 avenue Sussex à Ottawa — où le Justin Trudeau a fait le choix de me pas résider — a besoin de 36,6 millions de dollars en réparation.
La résidence officielle du premier ministre du Canada Justin Trudeau est un des bâtiments les plus emblématiques au pays, mais un nouveau rapport démontre que l’immeuble historique offre peu en comparaison avec les résidences des chefs des nations alliées.
Le rapport produit par la Commission de la capitale nationale (NCC) indique que la résidence «est mal aménagée pour recevoir des visites officielles» et qu’un nouvel immeuble dédié aux affaires diplomatiques internationales et aux affaires gouvernementales pourrait «offrir une meilleure image du Canada en tant que membre du G7 et sur la scène internationale».
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
La maison située au 24 avenue Sussex à Ottawa — où le Justin Trudeau a fait le choix de me pas résider — a besoin d’environ 36,6 millions de dollars en réparation. Procéder à sa démolition complète et à sa reconstruction engendrait des coûts de 40 millions de dollars.
Le rapport indique que la nouvelle résidence devrait avoir au moins 15 550 pieds carrés d’espace habitable — sans compter les endroits dédiés à la sécurité — dont 76% seraient utilisés pour les affaires gouvernementales et 24% pour la résidence privée du premier ministre.
Le plus grand secteur devrait pouvoir accueillir 125 personnes à l’intérieur et 30 à 50 personnes à table, incluant des cuisines industrielles et des salles pour les employés.
Du côté de la résidence privée, il est recommandé d’aménager au moins quatre chambres pour enfant, trois chambres d’invité, deux bureaux, une cour extérieure avec un espace barbecue, ainsi qu’une suite privée principale avec salle de bain.
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«Ceci est le plus avancés que nous ayons jamais été dans ce processus», dit l’ancienne présidente de Heritage Ottawa, Leslie Maitland.
«Avant, la NCC ne songeait pas à proposer de faire quelque chose avec la résidence 24 Sussex et d’y installer le premier ministre. Il semble qu’ils ont changé d’idée», ajoute Mme Maitland.
Mme Maitland a suivi les développements du 24 avenue Sussex depuis plusieurs années. Elle exprime que ce projet est important pour la fierté canadienne et pour créer «des endroits appropriés et symboliques de notre nation».
Sur le plan de la protection de l’héritage du bâtiment patrimoniale, Mme Maitland indique que les efforts devraient se concentrer sur la façade vers la rivière.
«Il s’agit vraiment d’une des vues les plus magnifiques de la région de la Capitale nationale, exprime-t-elle. C’est un paysage symbolique».
La construction de la résidence a commencé en 1867 et a été occupée pendant 75 ans par des «barrons du bois» (des marchands fortunés). En 1949, le gouvernement fédéral a acheté la propriété et a commencé ce que la NCC appelle «le travail significatif le plus récent fait sur le bâtiment».
Deux ans plus tard, en 1951, Louis St-Laurent y a emménagé, faisant de lui le premier des premiers ministres à utiliser la demeure comme résidence.
«Si vous la considérez comme un symbole, c’est bien triste. Il n’y a rien d’autre au pays avec lequel on peut la comparer», mentionne le président-directeur général de BOMA Canada, Benjamin L. Shinewald.
Comme c’est le cas avec plusieurs autres résidences officielles à travers le globe, le Canada a manqué à la tâche de bien entretenir le bâtiment qui est maintenant dans «un pauvre état nécessitant des investissements afin de rester fonctionnel», toujours selon le rapport.
Entre 2009 et 2019, plus de 6,5 millions de dollars ont été investis sur l’immeuble, dont 95% des coûts sont attribuables à l’infrastructure.
«Ça ne fonctionne pas pour l’instant. Nous devons trouver une nouvelle manière de faire et oser», soutient M. Shinewald.
Aucune décision concernant la résidence officielle du 24 avenue Sussex n’a encore été prise.