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Les manifestants réclamaient que l'université cesse de recevoir du financement des institutions israéliennes.
La police d'Edmonton dit avoir délogé samedi matin les manifestants propalestiniens du campus de l'Université de l'Alberta.
Un porte-parole de la police, Scott Pattison, dit que les agents ont répété aux occupants qu'ils contrevenaient aux règlements de l'établissement et aux lois provinciales. Ils ont lancé un dernier avertissement peu après 4 h 30 avant d'escorter les manifestants vers le nord du campus.
La décision des autorités survient après l'installation d'un campement, jeudi. Celui-ci comptait une quarantaine de tentes, le lendemain.
Les manifestants réclamaient que l'université cesse de recevoir du financement des institutions israéliennes.
Le président de l'université, Bill Flanagan, a expliqué samedi qu'il craignait les risques d'incendie et une escalade de la violence entre manifestants et contre-manifestants.
M. Flanagan a affirmé que seulement le quart des 50 manifestants était des étudiants de l'université. Il a ajouté que la police n'avait rapporté aucune blessure grave.
«La vaste majorité de ceux qui étaient présents ont obéi aux directives de la police et ont quitté paisiblement le campement. Malheureusement, deux individus n'ayant aucun lien avec l'Université de l'Alberta n'ont pas obéi à l'ordre de départ et ils ont été expulsés.»
Le président de l'université a rappelé que les manifestants sur le campus devaient respecter les politiques universitaires et les règles de la sécurité publique.
Un message diffusé sur le compte Instagram du groupe university4palestine.yeg a dit que quatre personnes avaient été arrêtées. Au moins deux d'entre elles avaient été libérées à 7 h 30.
Vendredi, l'Université McGill a demandé à la Cour supérieure du Québec une ordonnance obligeant les manifestants du campement propalestinien à démonter leurs installations et libérer le terrain universitaire qu'ils occupent.
McGill justifie ce recours à la justice en pointant les risques que pose le campement «pour la santé et la sécurité des membres de la communauté mcgilloise et des personnes qui l’occupent».
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La requête fait aussi état de tensions entre manifestants et contre-manifestants qui risquent de faire s’envenimer la situation et de mettre des personnes en danger. Elle mentionne aussi l'accumulation de «déchets».
En plus de doubler le nombre de gardiens de sécurité sur le campus, l'Université McGill dit qu'elle devra payer plus de 700 000 $ pour trouver un autre lieu pour les cérémonies de remise des diplômes qui se déroulent habituellement sur le terrain que les manifestants occupent.
La Cour supérieure devrait entendre lundi la demande d'injonction.
Le campement a été installé il y a deux semaines. Le nombre d'occupants a cru jusqu'à plus de 100. Comme ailleurs, ils demandent aux autorités universitaires de cesser de faire affaire avec des entreprises «qui sont complices de l'occupation israélienne en Palestine».
Lors d'une conférence de presse organisée vendredi soir, deux représentantes du camp ont reproché à l'administration de McGill d'être prête «à compromettre la sécurité des étudiants» et de vouloir nuire et étouffer les manifestants propalestiniens.
Des manifestants ont aussi érigé des campements sur des campus universitaires à Toronto, Ottawa. Vancouver et Calgary.
À Calgary, la police est intervenue jeudi soir pour contraindre les manifestants à quitter le campus.