Début du contenu principal.
Le désordre était tel que la Sûreté du Québec a distribué de nombreuses amendes à plusieurs personnes.
On le sait, le climat politique est tendu dans plusieurs conseils municipaux à travers le Québec. À Rimouski, la police a même dû intervenir…
La séance du conseil municipal a dû être interrompue après quelques minutes seulement parce que des citoyens ont manifesté leur mécontentement et brisé les règles de l’assemblée. Le désordre était tel que la Sûreté du Québec (SQ) a distribué de nombreuses amendes à plusieurs personnes.
«Les individus identifiés – il y en a plusieurs – seront visités par la SQ et recevront un constat d’infraction de 100 $ pour ne pas avoir respecté la demande de garder le décorum et l’ordre public au conseil municipal», a commenté le maire Guy Caron dans un entretien avec Noovo Info, mardi.
«Une récidive entraîne une amende de 200 $», rappelle le maire, qui dit que les citoyens impliqués avaient déjà fait des vagues au conseil municipal par le passé.
Lors de la séance, des banderoles sur lesquelles on pouvait lire les questions «Entends-tu?» et «T’écoutes qui?» avaient été déposées sur le plancher de la salle où avait lieu la séance.
Au centre de la tourmente: l'annonce de la décontamination de certains terrains au centre-ville de Rimouski. Une demande d’aide financière pour le programme d’étude environnementale liée à la revalorisation de ces terrains a été autorisée.
L’objectif est de décontaminer ces terrains dans un projet de densification urbaine, a souligné le conseiller municipal Philippe Cousineau-Morin auprès de Noovo Info, ce qui ne plaît pas à tous.
À VOIR ÉGALEMENT | Climat toxique et intimidation: que se passe-t-il à l'hôtel de ville de Québec?
Il s’agit là d’un autre rebondissement sur la planète de la politique municipale québécoise. Les figures du monde municipal en ont pris pour leur rhume dans les derniers mois, voire les dernières années.
En tête de liste, on peut penser à la jeune mairesse de la petite municipalité Chapais, Isabelle Lessard, qui a démissionné après avoir vécu un épuisement professionnel en lien avec la lutte contre les feux de forêt à l'été 2023 au Nord-du-Québec.
On a également vu la mairesse de Montréal, Valérie Plante, avoir un malaise en direct lors d'une conférence de presse, et on a assisté aux développements en lien avec le climat toxique perçu au conseil municipal de Trois-Rivières, la ville où le maire Jean Lamarche s'est lui aussi absenté dans le cadre d'un arrêt de travail.
Épuisée, la mairesse de Sherbrooke, Évelyne Beaudin, a été en arrêt de travail pendant plusieurs mois. Mme Beaudin a d'ailleurs souligné être «extrêmement inquiète pour la démocratie locale.»
La mairesse de Gatineau, France Bélisle, annonçait la semaine dernière sa démission pour «préserver sa santé», tout en énumérant la longue liste des éléments qui la poussent à quitter son poste de mairesse de la quatrième ville la plus populeuse du Québec.
«Depuis le début du mandat, j’ai été témoin de propos et de façons de faire qui me préoccupe: des attaques personnelles qui dépassent la critique; des élus qui ne jouent pas leur rôle à la bonne place ni au bon moment; des menaces de mort par certains membres du public; […] des qualificatifs qu’on associe trop souvent et trop facilement aux femmes», a-t-elle déclaré dans un point de presse émotif.
Pas plus tard que lundi, un conseiller municipal de Lévis, Alexandre Fallu, a dénoncé le climat «menaçant» à l’hôtel de ville.