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Une étude montre que la perte considérable de pollinisateurs pourrait entrainer des centaines de milliers de décès supplémentaires à travers la planète, alors que l’accès à de la nourriture saine devient de plus en plus difficile.
Les recherches menées par l’École de santé publique de Harvard estiment qu’une pollinisation inadéquate a provoqué une baisse de 3% à 5% de la production mondiale des fruits, des légumes et des noix.
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Ces pertes alimentaires mêlées à des complications de santé comme des maladies cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux, le diabète et certains cancers entraineraient 427 000 décès supplémentaires par an, explique le rapport de l’étude.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
«Cette étude prouve que de ne rien faire pour aider les pollinisateurs nuit à la nature, mais également à la santé de l’homme», a lancé l’un des auteurs de l’étude, Matthew Smith.
Samuel Myers, chercheur principal au Département de santé environnementale de l'école et auteur de l'étude, a ajouté qu’il y avait une pièce manquante essentielle dans la discussion sur la biodiversité afin de créer des liens directs avec la santé humaine.
«Cette recherche indique que la perte de pollinisateurs a déjà un impact sur notre santé.»
Les chercheurs ont publié leur étude dans le journal Environmental Health Perspectives le mois dernier.
Les chercheurs avaient précédemment montré les effets de l’agriculture agressive et du changement climatique sur les espèces d’insectes, notamment les pollinisateurs.
Les auteurs de l’étude mentionnent que les pollinisateurs augmentent le rendement de la majorité des cultures et sont «essentiels à la culture des fruits, des légumes et des noix».
La recherche est basée sur des données de centaines de fermes expérimentales en Asie, en Afrique, en Europe et en Amérique latine. Les auteurs disent avoir trouvé que les pays du tiers état ont été davantage impactés par la baisse de pollinisateurs, perdant entre 10% et 30% de leur valeur agricole.
Cependant, les pays à revenu intermédiaire et élevé, qui ont normalement des taux plus élevés de maladies non transmissibles, ont subi un «fardeau sanitaire» plus important, selon les chercheurs. En effet, des avec de grandes populations comme la Chine, l'Inde, l'Indonésie et la Russie, ont souffert le plus.
Le scientifique à l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires de Washington, Timothy Sulser, a expliqué par voie de communiqué que même si les résultats de l’étude sont surprenants, «ils reflètent la dynamique complexe des chaînes alimentaires et des populations à travers le globe».