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Un petit parc construit sur un site qui était autrefois un étang marécageux rempli d’eaux usées était l’épicentre de la frénésie entourant la reddition de l’ancien président des États-Unis Donald Trump dans un palais de justice du Lower Manhattan, mardi.
Un petit parc construit sur un site qui était autrefois un étang marécageux rempli d’eaux usées était l’épicentre de la frénésie entourant la reddition de l’ancien président des États-Unis Donald Trump dans un palais de justice du Lower Manhattan, mardi.
Des centaines de spectateurs, de manifestants, de journalistes et quelques politiciens ont envahi les limites de Collect Pond Park en face de la cour pénale où Donald Trump devait être traduit en justice. Donald Trump est entré dans le palais de justice entouré d’agents des services secrets et hors de la vue des manifestants rassemblés dans le parc.
La foule était petite, par rapport aux manifestations de New York, qui attirent régulièrement des milliers de personnes. Et les craintes que des foules indisciplinées puissent forcer la police à fermer des pans entiers de la ville se sont avérées infondées, les mesures de sécurité disparaissant quelques pâtés de maisons plus loin.
Mais dans le parc et les trottoirs environnants, il y avait beaucoup de mouvements chaotiques.
Des barricades métalliques séparaient les partisans de Trump des manifestants anti-Trump, et la police est intervenue pour désamorcer de petits accrochages. Les journalistes, dont certains avaient fait la file à tour de rôle toute la nuit pour réserver un siège convoité dans la salle d’audience, se précipitaient vers des personnalités notables arrivant sur les lieux.
Les partisans de l'ancien président Donald Trump se rassemblent devant les médias et les spectateurs rassemblés devant le tribunal pénal de Manhattan, le mardi 4 avril 2023, à New York. | Crédit image - John Minchillo, The Associated Press
Les sifflets et les moqueries des manifestants anti-Trump ont presque noyé les remarques de la représentante de la Géorgie, Marjorie Taylor Greene, du Parti républicain, venue soutenir Donald Trump. Mais elle a attiré les acclamations du contingent pro-Trump avant de faire une sortie rapide alors que les journalistes se bousculaient pour se positionner autour d’elle.
Le représentant américain George Santos, le membre républicain du Congrès faisant face à de multiples enquêtes sur des mensonges au sujet de sa biographie qu’il a présentée lors de sa candidature, était également là pour soutenir Donald Trump.
«Je ne suis pas là pour les caméras, a-t-il insisté auprès des journalistes. Je veux soutenir le président, simplement parce que je pense que c’est sans précédent et que c’est une mauvaise journée pour la démocratie.»
La foule s’est agrandie dans les instants qui ont précédé l’arrivée de Donald Trump au palais de justice pour devenir le premier président ou ancien président de l’histoire des États-Unis à faire face à des accusations criminelles.
La police de New York avait indiqué qu’elle était prête à de grandes manifestations de partisans de Trump, qui partagent la conviction de l’ancien président républicain que l’acte d’accusation du grand jury de New York et trois autres enquêtes en cours sont des gestes de politique partisane et visent à affaiblir sa tentative de reprendre la Maison-Blanche en 2024.
Quelques centaines se sont présentés pour soutenir l'ex-président mardi, agitant des drapeaux Trump et portant des chapeaux «Make America Great Again».
Crédit image - Stefan Jeremiah | The Associated Press
Mais la sécurité était suffisamment souple dans le quartier pour que de nombreux passants traversent le parc juste pour voir ce qui se passait.
Une femme a suivi ce qui ressemblait à une routine de Tai Chi, ignorant fermement les journalistes.
À un moment donné, un guide touristique a conduit un groupe de touristes à travers le secteur. Le guide s’est arrêté pour prendre des photos de la scène, puis a continué. D’autres s’attardaient après avoir erré près du grand peloton de journalistes.
Kyle Heath, 37 ans, de Carmel, Indiana, était dans la ville pour des vacances en famille prévues depuis un certain temps. Il a traversé le parc au milieu de la foule de journalistes, profitant de la vue.
«Nous voulions venir et en quelque sorte être témoins de ce qui se passait, et dire que nous en étions aussi proches que possible, a rapporté M. Heath. Dans l’Indiana, nous n’avons pas autant d’excitation.»
À la fin des années 1700, Collect Pond Park était le site d’un petit plan d’eau qui était devenu un égout à ciel ouvert à mesure que la ville grandissait. Il a été remblayé au début des années 1800, mais pendant des décennies, il a fait partie du célèbre bidonville «Five Points» de Manhattan, connu pour la guerre des gangs.
Une autre sorte de tension rôdait autour du palais de justice et du parc mardi alors que les médias se bousculaient pour se positionner. Les chaînes de télévision ont embauché du personnel de sécurité qui a repoussé les gens.
Un petit accrochage a éclaté lorsque des manifestants anti-Trump ont déployé une grande banderole sur laquelle on pouvait lire «TRUMP LIES ALL THE TIME», soit «Trump ment tout le temps» au milieu de partisans de Trump. La police a rapidement dispersé la scène.
«Je pense que c’est très important. Je pense que c’est très symbolique, vous savez, cela montre qu’au moins à New York avec le procureur, aucun homme n’est au-dessus de la loi», a déclaré Gregory Williams, âgé de 57 ans, qui s’est présenté avec une pancarte grandeur nature d’Hillary Clinton et un panneau indiquant «Lock Him Up» («Enfermez-le»).
– Avec des informations de Paul J. Weber à Austin, au Texas