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La ministre Bennett affirme que les gens devraient recevoir ces informations lorsqu'ils achètent de l'alcool, mais elle espère que l'industrie s'attaquera elle-même à l'enjeu de l'étiquetage.
Les Canadiens méritent de connaître la quantité d'alcool contenue dans un verre de taille standard, peu importe où ils l'achètent, selon la ministre fédérale de la Santé mentale et des Dépendances, Carolyn Bennett, qui ne s'engage toutefois pas à présenter une nouvelle réglementation fédérale qui obligerait les entreprises à ajouter de nouvelles étiquettes à leurs produits.
En janvier, le Centre canadien sur les dépendances et l'usage de substances a publié de nouveaux conseils sur la quantité d'alcool qu'il est sécuritaire de consommer, après plus de deux ans de recherche financée par Santé Canada.
Le centre a indiqué que se limiter à au plus deux verres standard par semaine peut aider à éviter les conséquences sur la santé liées à l'alcool. Il a recommandé d'ajouter des étiquettes aux bouteilles et canettes d'alcool expliquant les risques pour la santé et des informations sur ce qu'est un «verre standard».
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Questionnée sur la volonté du gouvernement fédéral de légiférer pour forcer les entreprises à modifier les étiquettes sur leurs produits pour mieux refléter les recommandations, la ministre Bennett a reconnu qu'il serait utile de s'assurer que les Canadiens comprennent exactement ce qu'est réellement un verre de taille standard, en particulier lorsqu'ils consomment de l'alcool à la maison.
Selon le barème utilisé par le Centre canadien sur les dépendances et l'usage de substances, un verre standard contient 17,05 millilitres d'alcool pur. Toutefois, sans étiquette appropriée, le calcul peut rapidement être complexe à faire.
Par exemple, une bouteille de bière standard de 341 ml avec 5 % d'alcool serait considérée comme un verre standard. Toutefois, de nombreuses bières sont vendues dans d'autres tailles et teneurs en alcool.
Un verre de vin standard serait quant à lui de 142 ml avec 12 % d'alcool, mais encore une fois, de nombreux vins varient dans leur teneur en alcool. Certains se vendent à 11 %, 12,5 % ou 13,5 %.
Selon la ministre Bennett, lorsque quelqu'un commande un triple verre dans un bar, il sait qu'il prendra donc un verre avec trois fois la quantité standard d'alcool.
«Mais quand on achète en magasin, c'est plus difficile de savoir combien il y a de verre standard dans chaque contenant», a-t-elle avoué.
Cependant, à la suite d'une réunion qui a eu lieu mardi avec l'Association de la bière du Canada, Mme Bennett a dit espérer que l'industrie pourrait s'attaquer seule au problème de l'étiquetage, sans en y être contrainte.
«J'ai rencontré l'association de la bière et je pense que nous savons que nous devons tous faire mieux dans ce domaine», a-t-elle souligné.
Elle a rappelé que les entreprises avaient décidé de retirer le produit chimique BPA des bouteilles d'eau en plastique après un tollé suscité par les effets sur la santé il y a plus de dix ans.
Les nouvelles directives du Centre canadien sur les dépendances et l'usage de substances indiquent que les personnes qui boivent de trois à six verres par semaine courent un risque accru de développer plusieurs formes de cancer, notamment le cancer du sein et le cancer du côlon. À sept verres ou plus par semaine, le risque d'accident vasculaire cérébral ou de maladie cardiaque augmente.
Ces conclusions représentent un changement drastique par rapport aux dernières directives, datant de 2011, qui suggéraient que 15 verres par semaine pour les hommes et 10 par semaine pour les femmes seraient considérés comme à faible risque.
Mme Bennett est par ailleurs heureuse de voir que les produits sans alcool et à faible teneur en alcool sont de plus en plus populaires, même si ce constat s'applique davantage aux bières et aux vins que pour les spiritueux.