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Selon Serena Orr, neurologue pédiatrique à l'Alberta Children's Hospital de Calgary, 60 % des enfants souffriront de maux de tête avant l'âge adulte, et un enfant sur dix de migraine.
Selon Serena Orr, neurologue pédiatrique à l'Alberta Children's Hospital de Calgary, 60 % des enfants souffriront de maux de tête avant l'âge adulte, et un enfant sur dix de migraine.
«Il s'agit d'un diagnostic neurologique dans le cadre duquel les enfants et les adolescents peuvent souffrir de maux de tête sévères et récurrents, accompagnés d'autres symptômes tels que la sensibilité à la lumière ou au son, des nausées et des vomissements», explique-t-elle. «C'est en fait plus courant que la plupart des gens ne le pensent.»
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
La Dre Orr note que cette maladie neurologique génétique devient plus fréquente lorsque les enfants atteignent la puberté.
«Certaines études indiquent que jusqu'à 20 % des adolescents plus âgés peuvent souffrir de migraine», explique-t-elle à CTV News. «Dans de rares cas, j'ai diagnostiqué la migraine chez des enfants de deux ou trois ans. Cela peut donc commencer très tôt.»
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), à l'âge adulte, la migraine touchera une personne sur sept dans le monde.
Selon la Dre Orr, chez les très jeunes enfants, la migraine peut souvent être associée à deux choses : le torticolis, une raideur du cou qui rend difficile ou douloureuse la rotation de la tête, parfois à la suite d'un accouchement, et les coliques du nourrisson, souvent décrites comme des pleurs intenses pendant trois heures ou plus par jour, trois jours ou plus par semaine, pendant trois semaines ou plus.
Des épisodes répétés de vertiges et d'étourdissements «peuvent éventuellement se transformer en migraine», a-t-elle déclaré. «Beaucoup de jeunes enfants présentent ce que nous appelons une migraine abdominale. La douleur, au lieu d'être dans la tête, se situe plutôt au niveau du ventre.»
À mesure que les enfants vieillissent, «la façon dont le mal de tête s'exprime peut changer», ajoute-t-elle.
«Chez les jeunes enfants, nous constatons souvent que la douleur se situe à l'avant de la tête ou sur le côté de la tête, mais des deux côtés», explique Mme Orr. «En revanche, lorsque nous pensons à la migraine chez les adultes ou les adolescents plus âgés, nous savons que la douleur se situe souvent d'un seul côté et, à mesure que leur cerveau se développe, nous constatons que la douleur devient de plus en plus unilatérale.»
Parfois, les enfants plus âgés peuvent présenter une aura migraineuse, qui ressemble à un accident vasculaire cérébral.
«Changements de vision, perte de sensation sur la moitié du corps, troubles de l'élocution», énumère la Dre Orr.
Selon elle, les signes annonciateurs d'une migraine sont le changement d'humeur, la fatigue et la sensibilité à la lumière ou au son.
«Les parents peuvent également remarquer des changements visuels chez leurs enfants», note Mme Orr. «Ils diront que le visage de leur enfant est pâle, que ses yeux sont enfoncés ou qu'il n'a pas l'air dans son assiette.»
Elle ajoute que les enfants se tiennent souvent la tête ou se retirent dans un endroit calme et sombre.
«Parfois, ils enfouissent leur tête dans celle de leur père ou de leur mère ou se couvrent la tête», ajoute-t-elle, précisant que 75 % des enfants diagnostiqués migraineux ont un membre de leur famille qui souffre également de la maladie. «Il est certain que chez les jeunes enfants, nous avons davantage tendance à faire des tests pour rechercher d'autres choses, et nous recherchons d'autres indices dans les antécédents familiaux, car la migraine est très génétique.»
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Selon la Dre Orr, l'une des choses importantes que les parents peuvent faire est de s'informer : apprendre ce qu'est la migraine et quels sont les comportements liés au mode de vie qui peuvent y contribuer.
«Selon moi, le cerveau des migraineux est plus sensible à toutes les informations sensorielles qui lui parviennent et n'aime pas les changements environnementaux ou internes», explique-t-elle. «C'est plutôt l'accumulation de changements internes ou externes qui peut faire basculer une personne.»
Pour aider votre enfant à réduire son risque, vous pouvez vous assurer qu'il a un sommeil régulier et de bonne qualité et qu'il prend ses repas.
«Quelques études ont montré que le fait de prendre des repas réguliers, et plus encore s'ils sont pris en famille, peut réduire le risque d'avoir des maux de tête plus fréquents», souligne-t-elle. «Nous nous intéressons également à l'hydratation et à la capacité à gérer le stress.»
En outre, Mme Orr indique que des options médicales, y compris des médicaments, sont disponibles pour arrêter une crise.
Elle note que les parents qui pensent que leur enfant souffre de migraine doivent contacter leur médecin traitant.
«Nous essayons de travailler avec un groupe national de spécialistes des maux de tête pour éduquer plus largement les médecins sur ce problème», dit-elle. «L'une des choses que vous pouvez faire en tant que parent pour défendre les intérêts de votre enfant est de vous renseigner sur la maladie.»
Pour en savoir plus sur la migraine chez les enfants ou pour obtenir une liste de ressources, visitez la page pédiatrique de Migraine Canada ou Migraine Québec.