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Une annonce effectuée la veille avait laissé planer le doute sur son futur en tant qu'élue.
Catherine Fournier a mis un terme aux rumeurs concernant son avenir politique: elle a sollicité jeudi un nouveau mandat en 2025 pour retourner à la mairie de Longueuil.
Une annonce effectuée la veille avait laissé planer le doute sur son futur en tant qu’élue alors que plusieurs maires et mairesses ont annoncé récemment leurs intentions de quitter la vie politique, notamment son homologue de Montréal Valérie Plante.
Elle a avoué avoir eu une longue réflexion sur cette décision après la tempête Debby qui a fait beaucoup de dégâts dans le sud du Québec.
Or, la mairesse estime qu’il y a encore de l’ouvrage à accomplir à Longueuil et qu’elle est la personne toute désignée pour le mener à terme. Devant les enjeux environnementaux et d’habitations, Mme Fournier sent que les Longueuillois et Longueuilloises sont derrière elle. «Je dois me rendre à l'évidence qu'effectivement, comme mairesse, j'ai réussi à faire davantage, à proposer davantage de changements législatifs qui ont été adoptés que comme députée dans l'opposition», a-t-elle dit à cet effet.
Questionnée à savoir si elle avait été approchée par formations politiques des autres paliers, Mme Fournier a réitéré que l’important pour elle était sa réélection en tant de maires de Longueuil. Elle a confirmé au passage que le poste de mairesse de la ville de Montréal ne l’intéresse pas. «Je n’ai jamais considéré me lancer à la mairie», a-t-elle dit.
«Je suis très heureuse à Longueuil.»
Concernant le bras de fer entre l'Union des municipalités du Québec (UMQ) et le gouvernement Legault sur le financement permettant l'adaptation aux changements climatiques, Mme Fournier a évoqué un grand défi et une «réflexion collective» à avoir sur cet enjeu.
Chose certaine, la mairesse est convaincue qu'un équilibre est possible entre la vie personnelle et la vie professionnelle. «Ce n'est pas parce qu'on a d'importantes responsabilités dans la vie qu'on ne peut pas être une amie, une fille, une soeur, une amoureuse, une tante», a lancé Mme Fournier devant les journalistes. «S'il y a un type de politique plus conciliable, je crois que c'est la politique municipale parce qu'on peut dormir à la maison chaque soir», a-t-elle ajouté.
Elle a aussi confirmé son désir de fonder une famille «dans les prochaines années.»
Mme Fournier a d'ailleurs soutenu qu'elle savait très bien que le fait de convoquer la presse sous prétexte d'une annonce sur son avenir politique risquait d'être interprété avec la lorgnette d'un départ éventuel. «Je m'attendais surtout à ce que la rumeur la plus persistante, ce soit celle de mon départ. Parce que oui, il y a eu une vague importante de démissions de maires et de mairesses à travers à travers le Québec. Il y a eu également des gens qui ont annoncé qu'ils n'allaient pas se représenter, puis je les comprends.»
Âgée de 32 ans, Catherine Fournier a été élue mairesse de Longueuil lors des élections municipales de 2021, devenant du même coup la plus jeune femme à occuper ce titre.
Mme Fournier est diplômée en sciences économiques et science politique de l’Université de Montréal. Avant d’arriver à la mairie de Longueuil, l’élue a exercé les fonctions de députée de Marie-Victorin de 2016 à 2021. Elle est d’ailleurs la plus jeune femme de l’histoire à avoir été nommée députée à l’Assemblée nationale du Québec, à l’âge de 24 ans.
Autrice de trois livres, Mme Fournier a été nommée parmi les personnalités québécoises les plus influentes par le magazine l’actualité en 2024.
Avec des informations de la Presse canadienne