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L'usine a émis une moyenne de 73,1 nanogrammes d'arsenic par mètre cube (ng/m3) dans l'air ambiant de Rouyn-Noranda, selon ce qu’a indiqué sa firme multinationale opératrice, Glencore, mardi.
Pour l'année 2022, la Fonderie Horne a émis une moyenne de 73,1 nanogrammes d'arsenic par mètre cube (ng/m3) dans l'air ambiant de Rouyn-Noranda, selon ce qu’a indiqué sa firme multinationale opératrice, Glencore, mardi.
Les résultats sont enregistrés par une station légale située près de l’usine, note Glencore. Elle est située dans l’axe des vents dominants qui ont un impact sur l’exposition des contaminants.
Glencore dit donc avoir réussi à réduire ses émissions d’arsenic en comparaison avec 2021 (87 ng/m3). Cette amélioration serait due aux nombreux projets de réduction des émissions, selon la firme.
En 2023, on croit pouvoir diminuer les émissions à 65 ng d’arsenic par mètre cube d’air. On demeure sûr d’atteindre un seuil fixé à 15 ng/m3 d’ici cinq ans, comme l'ont demandé les autorités québécoises de santé publique et le ministère de l’Environnement la cible de 2025: 45 ng/m3.
Actuellement, l’entente avec le gouvernement signée en 2017 permet que les émissions de la fonderie atteignent une moyenne annuelle de 100 ng/m3, soit 33 fois plus que la norme québécoise.
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Plus d'une centaine d'employés de la Fonderie Horne sont mobilisés pour le projet AERIS, qui consiste en la modernisation des installations de l'usine – un projet dont les coûts sont évalués à 500 millions de dollars.
Des modifications ont été apportées à la ventilation pour rediriger les émanations poussiéreuses vers un nouveau dépoussiéreur.
Des travaux de remblayage ont également été menés dans les derniers mois. Le site a accueilli 90 000 tonnes de granulaires, depuis décembre 2022. Puisque cela correspond seulement à un septième de la superficie, d'autres phases seront nécessaires. Elles débuteront à l'été 2023 et se termineront avant l'arrivée de la prochaine année.
Au-delà du projet AERIS, Glencore a aussi érigé en janvier 2023 un nouvel analyseur qui, en plus de mesurer le nickel, permettra de mesurer les métaux qui se trouvent dans les poussières de 10 microns et moins.
Glencore poursuit son travail amorcé pour moderniser ses installations et ainsi réduire ses émissions atmosphériques d’arsenic dans l’air ambiant de Rouyn-Noranda, même s'il a été demandé au gouvernement du Québec un délai supplémentaire de deux semaines pour bien étudier la nouvelle autorisation ministérielle reçue le 26 janvier dernier.
Dès la réception du document, Glencore avait 15 jours pour se prononcer, mais l’entreprise souhaite prolonger cette fenêtre avant de formuler ses commentaires et demandes de modifications. La Loi sur la qualité de l’Environnement le permet.
La Fonderie Horne indique déjà que cette nouvelle autorisation ministérielle semble beaucoup plus complexe que la dernière émise en 2017.
Cette nouvelle attestation demeure controversée. Le ministère de l’Environnement n’a pas voulu s’avancer sur la nouvelle norme d'émissions polluantes que devra respecter l’entreprise Glencore concernant l’arsenic émis par sa fonderie.
Québec solidaire (QS) souhaite être mise au courant de la nouvelle attestation ministérielle soumise en janvier à la Fonderie Horne. Pour QS, l'entreprise devrait se plier à la norme québécoise d'arsenic fixée à 3 nanogrammes par mètre cube d'ici 2027.
L'ancienne députée solidaire de Rouyn-Noranda-Témiscamingue, Émilise Lessard-Therrien, est derrière l'initiative de QS, elle qui apporte toujours son soutien aux Rouynorandiens dans ce dossier.
En parallère, Québec veut augmenter la charge des entreprises polluantes en province, tel qu’annoncé mardi par le ministère de l’Environnement.
La facture du «droit de polluer» de la Fonderie Horne passerait ainsi de 220 000$ à plus de 2 millions $ annuellement.
Les fonds obtenus seront réinvestis dans des systèmes pour réduire la pollution industrielle et pour la protection de l'air et de l'eau.
Avec de l'information de François-Olivier Dénommé pour Noovo Info et de La Presse canadienne.