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Le président et chef de la direction d'Air Canada, Michael Rousseau, a dit qu'il était «très optimiste» quant aux perspectives de croissance pour les prochains trimestres et à moyen terme.
Les voyants sur le tableau de bord d'Air Canada pointent vers une reprise vigoureuse du transport aérien. La flambée des prix du carburant et la montée des taux d'intérêt ne semblent pas inquiéter la direction, pour le moment.
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Le président et chef de la direction d'Air Canada, Michael Rousseau, a dit qu'il était «très optimiste» quant aux perspectives de croissance pour les prochains trimestres et à moyen terme, lors d'une conférence téléphonique visant à discuter des résultats trimestriels. «Le trafic aérien est de retour, les revenus sont en croissance et notre situation financière, incluant notre trésorerie, est très forte», résume-t-il.
Signe de la reprise anticipée, le passif pour les billets vendus en avance, soit les billets vendus en prévision d'un voyage qui n'a pas encore eu lieu, est maintenant à un seuil plus élevé qu'avant la pandémie. Ce chiffre est 5 % plus élevé au premier trimestre qu'à la même période en 2019. «C'est la première fois que ce seuil est franchi depuis le début de la pandémie», souligne Tim James, de Valeurs mobilières TD.
Questionnée sur l'effet de la hausse des prix du carburant sur la demande, la direction n'a pas semblé s'en inquiéter pour le moment. M. Rousseau a mentionné que le prix du carburant n'avait pas été si volatil depuis la crise financière de 2008 et qu'il était difficile de prédire l'effet sur la demande. Il a toutefois souligné que la demande semblait toujours en mode rattrapage après deux années de pandémie qui ont mis les plans de nombreux voyageurs sur la glace.
La chef des affaires commerciales, Lucie Guillemette, a précisé que la société montréalaise avait plusieurs outils à sa disposition pour générer davantage de revenus par passager, comme la surcharge pour le carburant ou les revenus pour des services complémentaires. «Il ne fait aucun doute que pour certains segments 1/8de la clientèle 3/8 la demande pourrait être davantage touchée, mais il reste des occasions pour nous de générer plus de revenus qu'en utilisant seulement le tarif de base.»
La reprise est plus lente pour le voyage d'affaires que le tourisme, mais Mme Guillemette s'est aussi montrée optimiste pour ce segment d'activité. Le voyage d'affaires demeure inférieur d'environ 50 % au seuil d'avant la pandémie. Elle anticipe que le recul sera de 40 % en mai et juin. «Je pense que nous pourrons atteindre le seuil de 30 % à 20 % en Amérique du Nord vers septembre ou octobre.»
Comme pour le pétrole, la direction a émis des commentaires relativement optimistes quant à l'effet des taux d'intérêt sur le service de la dette de l'entreprise. Une augmentation des taux d'intérêt de 1 point de pourcentage entraînerait un service de la dette plus élevé d'environ 45 millions $ sur cette portion, a précisé le chef des finances, Amos Kazzaz.
Les créances à taux variables représentent 27 % de la dette d'Air Canada, contre 63 % à taux fixe. «Dans un environnement de hausse des taux d'intérêt, nous sommes bien protégés», commente M. Kazzaz.
Air Canada a réduit sa perte au premier trimestre, mais celle-ci demeure plus élevée que prévu. Le variant Omicron a perturbé la demande en début d'année, mais la direction affirme que le rebond en mars a été vigoureux.
La perte nette de la société montréalaise a été de 974 millions $, ou de 2,72 $ par action diluée au présent exercice financier, comparativement à 1,304 milliard $, ou 3,90 $ par action diluée au premier trimestre de l'exercice 2021.
Les revenus, pour leur part, ont atteint 2,573 milliards $ au premier trimestre de 2022, soit environ trois fois et demie le résultat du trimestre correspondant de 2021.
La perte ajustée diluée par action s'établit à 2,51 $, contre 3,74 $ à la même date l'an dernier.
Avant la publication des résultats, les analystes anticipaient une perte nette de 1,49 $ et des revenus de 2,64 milliards $, selon la firme Refinitiv.
M. James reconnaît que la rentabilité est inférieure aux attentes. «Les flux de trésorerie, les billets vendus en avance et le fait que les prévisions pour 2022 demeurent inchangées compensent les résultats aux prévisions», juge l'analyste financier.
À la fermeture de la Bourse de Toronto, l'action perd 1,76 $, soit 7,27 %, à 22,46 $.