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La FECQ souhaite la fin d’une «approche punitive» dans la gestion des absences.
Est-ce juste de faire échouer un cours à un étudiant au collégial seulement parce qu'il s'est absenté trop souvent? La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) pense que non et estime qu'on devrait mettre fin à cette pratique qui est encore courante dans certains cégeps.
Le président de la FECQ, Antoine Dervieux, estime que les personnes qui s’absentent de leurs cours sont souvent contraintes de le faire pour une multitude de raisons.Selon lui, la conciliation famille-travail-études peut être difficile en raison de la précarité financière des étudiants, qui en pousse certains à devoir s'absenter de leurs cours pour travailler.
«Une mère monoparentale qui revient aux études, c'est difficile s'il n'y a personne qui est capable de garder ses enfants. Une personne qui a besoin de travailler parce qu'elle est dans une condition de précarité étudiante, elle a besoin de faire le choix entre travailler pour être capable de payer ses besoins de base ou aller à ses cours», explique-t-il.
Présentement les politiques d’absentéisme varient d’un Cégep à l’autre et parfois même d’un département à l’autre ou d’un cours à l’autre. La FECQ souhaite la fin d’une «approche punitive» dans la gestion des absences, et ce, pour l’ensemble des Cégeps de la province.
Lors du passage de Noovo Info au Cégep Rosemont, à Montréal, les étudiants sondés nous ont confirmé que la gestion des absences était un enjeu qui faisait beaucoup jaser dans les couloirs des collèges.
Catherine, une étudiante rencontrée, nous a confié avoir échoué à un cours, car elle s’était absentée trop souvent de la classe pour aller au chevet d’une amie hospitalisée aux soins intensifs. Elle déplore le manque de compréhension du système face aux absences motivées.
«Je trouve ça difficile d'être en échec à l'école parce que je vis des épreuves difficiles à la maison. Ça manque beaucoup d'humanité les collèges», confie-t-elle.
Anthony estime quant à lui que les politiques d'absentéisme avec une «approche punitive» ont leur raison d’être au collégial.
«Tu t'inscris à l'école, c'est pour étudier [...], si tu manques trop d'heures d'absence, tu n'as pas la matière nécessaire pour passer le cours», estime-t-il.