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La famille est en quête de réponses de la part des autorités...
Jean-François Alain était un père de famille en bonne santé qui participait à des triathlons depuis plus de dix ans.
Il allait avoir 50 ans cette année et sa veuve, Véronique Tremblay, affirme qu'il s'était fixé comme objectif de terminer un Ironman pour marquer cette étape.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
L'épreuve épuisante exige beaucoup de préparation, alors en plus de s'entraîner chez lui à Montréal, il s'est inscrit avec un ami à un demi-Ironman à Galveston, au Texas, le 7 avril 2024.
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Mme Tremblay, qui voyageait habituellement avec son mari et partageait son amour de la course, se souvient de la dernière fois qu'ils se sont parlés. C'était sur FaceTime et Alain venait de finir de faire le plein d'énergie pour se préparer au grand jour.
«Il était ravi», a-t-elle confié. «Je lui ai dit de rester prudent.»
Elle a ajouté qu'il était en très bonne santé et qu'il était même allé chez le médecin la semaine précédant son départ.
Le lendemain matin, lors de la première étape du triathlon - la natation - quelque chose a mal tourné. Selon Mme Tremblay, il a levé la main pour demander de l'aide. Ce qui s'est passé dans les minutes qui se sont écoulées entre ce signal et son arrivée à l'hôpital fait maintenant partie d'une enquête que la famille a déclenché par l'intermédiaire de l'avocat de Houston, William Moye.
Selon Mme Tremblay, les récits des témoins indiquent qu'il y a peut-être eu un retard dans l'obtention de l'aide.
«Ce n'est pas comme s'il flottait dans l'air et qu'ils ne l'avaient pas remarqué», dit-elle. «Il a levé la main pour demander de l'aide. Par la suite, des témoins se sont manifestés et certaines informations indiquent qu'il y a eu des problèmes.»
La perte de son mari, le père de ses deux fils adolescents, a été dévastatrice. «Il était mon meilleur ami», a-t-elle lancé.
Les organisateurs de l'événement n'ont pas répondu à une demande d'entrevue de CTV News. Une autopsie a été effectuée, mais les résultats ne seront pas disponibles avant plusieurs mois.
Les décès survenant au cours des épreuves Ironman sont rares, mais ils se produisent. La grande majorité de ces décès surviennent pendant la partie natation du triathlon.
Le Dr Richard Gold, anesthésiste à l'université de Duke, a passé des années à étudier les décès qui surviennent pendant les triathlons.
Il explique que si la plupart des gens supposent que ces décès sont liés à des crises cardiaques, les faits montrent qu'il peut y avoir une autre raison.
«Par exemple, s'il s'agit d'une crise cardiaque, on pourrait s'attendre à ce que les personnes soient exposées au même stress en termes d'exercice, qu'elles courent ou fassent du vélo ou qu'elles nagent. Et pourtant, il y a très peu de décès pendant les parties sèches d'un triathlon», a-t-il déclaré.
«Cela m'a amené à penser qu'il pouvait y avoir une autre explication, que j'ai voulu explorer, à savoir l'œdème pulmonaire induit par la natation (OIPN).»
Cet œdème se produit lorsque les poumons se remplissent de liquide provenant de l'intérieur du corps plutôt que de l'eau. Il explique que certaines personnes sont plus sensibles à cette affection et que la recherche est utilisée pour déterminer les facteurs de risque et prévenir les décès.
Mme Tremblay, quant à elle, prépare les funérailles de son mari.
«Il était le moteur de notre famille», a-t-elle déploré. «Les derniers moments que j'ai eus avec lui avant sa mort, je lui ai demandé de me donner la force de continuer à conduire notre famille comme il le faisait.»