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Actuellement, au Québec, la limite légale est de 0,08, alors qu'elle est de 0,05 dans la plupart des autres provinces.
La famille d'une jeune femme tuée après avoir été renversée par un conducteur en état d'ébriété fait pression sur le gouvernement du Québec pour qu'il renforce ses règles en matière de conduite avec facultés affaiblies.
«C'est une perte que personne ne peut imaginer», a déclaré Elizabeth Rivera à CTV News. «Personne ne devrait en faire l'expérience.»
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
Mme Rivera a perdu sa fille, Jessica Sarli-Rivera, en 2017 lorsque la voiture dans laquelle elle se trouvait, conduite par un conducteur ivre, a été impliquée dans une collision.
L'homme qui l'a tuée avait 2,08 millilitres d'alcool dans le sang, soit plus du double de ce qui est permis.
Actuellement, au Québec, la limite légale est de 0,08, alors qu'elle est de 0,05 dans la plupart des autres provinces.
«Cela signifie que si une personne arrêtée est en état d'ébriété et que son taux d'alcoolémie est de 0,05, nous lui retirons sa voiture, nous lui retirons son permis de conduire et elle doit payer une amende», a expliqué Mme Rivera. «Nous ne comprenons pas pourquoi nous sommes la seule province au Canada à ne pas avoir de sanctions.»
La famille a lancé une pétition pour que la limite légale du Québec soit abaissée afin de correspondre à celle des autres provinces du pays.
«Nous avons commencé en 2022 avec Carlos Leitao, et elle n'est pas passée. Cette fois-ci, le député Monsef Derraji a accepté de déposer la pétition à nouveau», a ajouté Mme Rivera. «Nous avons rencontré en personne [la ministre des Transports], Mme Guilbeault, et sa réponse a été que "ce n'est pas pour le moment. Nous ne faisons rien pour l'instant"».
Par ailleurs, en octobre, la ministre québécoise des Transports, Geneviève Guilbault, a rejeté la demande du coroner Yvon Garneau d'abaisser le taux d'alcoolémie autorisé.
Il avait formulé cette recommandation à la suite du décès, en octobre 2021, de Stéphanie Houle, 46 ans, passagère d'une voiture conduite par un chauffard en état d'ébriété.
«Une révision du taux d'alcoolémie autorisé au volant n'est pas envisagée par notre gouvernement», peut-on lire dans un communiqué du bureau de M. Guilbault.
Le conducteur qui a tué Sarli-Rivera a finalement été reconnu coupable.
Il a admis avoir un problème d'alcool et a purgé une peine de prison pour son crime.
«S'il a dit qu'il avait des problèmes d'alcool, je suis sûr que ce n'est pas la première fois qu'il le fait», a indiqué Mme Rivera. «Malheureusement, il a fallu que cela nous arrive, et je suis désolé pour lui. Je suis désolée que nous pensions tous que cela ne nous arrivera jamais.»
Après la mort de sa fille, Mme Rivera s'est jointe à l'organisme Les mères contre l'alcool au volant (MADD) et est maintenant présidente de la section de Montréal.
«Jessica était une personne très gentille. Elle était attentionnée. Elle s'assurait toujours que tout le monde allait bien», s'est souvenue Mme Rivera. «Elle avait un beau sourire et un rire contagieux que j'entends encore. C'était une personne extraordinaire et elle ne méritait pas cela. Cela lui est arrivé à 26 ans, et ce qui me fait le plus mal, c'est tout ce qui lui manque.»
À l'approche des Fêtes, MADD Canada lance sa campagne de sensibilisation annuelle, le Projet ruban rouge, qui souligne l'importance de conduire prudemment.
Le projet Ruban rouge se poursuit jusqu'à la fin du mois de février.