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La FAE manifeste contre «l’austérité» de François Legault
«Le plan d’austérité de François Legault [...] fera de nouveaux dégâts dans notre réseau.»
Une cinquantaine d’enseignantes et de membres des syndicats affiliés à la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) ont bravé le froid, mardi, pour manifester devant l’Assemblée nationale contre «la politique d’austérité que gouvernement Legault tente de mettre en place», a indiqué la FAE par communiqué.
Notons que le gouvernement Legault, qui est aux prises avec un déficit record de 11 milliards $, a demandé en décembre au réseau de l'éducation de faire un effort budgétaire de 200 millions $. Il a déclaré que les budgets n'ont cessé d'augmenter sous son gouvernement, et qu'il revenait aux centres de services scolaires de les gérer de façon rigoureuse.
«Avec une dette de plus de 11 milliards de dollars à éponger et avec l’obligation de retourner à l’équilibre budgétaire en 2029-2030, le gouvernement Legault ne s’arrêtera pas là», soutient Mélanie Hubert, présidente de la FAE.
«Soyons lucides et appelons un chat un chat: le plan d’austérité de François Legault se poursuivra au cours des prochaines années et fera de nouveaux dégâts dans notre réseau.»
La FAE rappelle également que le gouvernement a retranché 400 millions de dollars au budget d’entretien des bâtiments en juin 2024 et qu’il a démantelé les services en francisation dernièrement.
«En quelques mois à peine, le gouvernement Legault aura amputé plus de 600 millions de dollars au réseau des écoles publiques du Québec», souligne la FAE, ajoutant que le gouvernement caquiste est aussi derrière le gel d’embauche, affectant grandement les troupes.
«Le réseau des écoles publiques fait face à la plus grande désertion de personnel de son histoire. Devant les coupes actuelles qui affectent le moral de troupes déjà surchargées, comment ne pas craindre une plus grande désertion?» prévient Mme Hubert, ajoutant que le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, n’a fait que contribuer à accentuer le désengagement des acteurs et de la pénurie de personnel.
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La FAE demande donc au premier ministre d’envisager d’autres solutions pour éponger le déficit.
«Ne scions pas à nouveau la branche sur laquelle les élèves et les personnels scolaires sont assis. Nous devons dresser un rempart afin de protéger des acquis durement gagnés par nos aînés et qui contribuent aujourd’hui à assurer le filet social québécois», soutient la présidente de la FAE.
La FAE explique que d’autres solutions existent pour minimiser les coupes, en commençant notamment par cesser d’offrir aux Québécois des baisses d’impôts, expliquant que ce «cadeau empoisonné» a privé le Québec de 1,7 milliard de dollars chaque année depuis 2023.
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