Début du contenu principal.
En raison du manque d'avancée aux tables de négociation avec le gouvernement, la Fédération autonome de l'enseignement (FAE) et ses 66 500 membres ont déclenché une grève générale illimitée ce jeudi.
En raison du manque d'avancée aux tables de négociation avec le gouvernement, la Fédération autonome de l'enseignement (FAE) et ses 66 000 membres ont déclenché une grève générale illimitée (GGI) ce jeudi.
Plusieurs milliers de profs se sont réunis au parc Jarry de Montréal afin de montrer qu'ils sont «sérieux» dans leur volonté de recevoir l'aide dont ils ont besoin afin d'améliorer leurs conditions de travail.
Lors d'un point de presse, la présidente de la FAE Mélanie Hubert a mentionné que les enseignants avaient «reçu énormément d'appuis des parents». La FAE est consciente «des problèmes que ça causera et des sacrifices que ça va exiger pour tout le monde, particulièrement pour les profs qui ont choisi de se priver de salaire parce qu'ils veulent offrir mieux aux élèves.»
Voyez le reportage de Sabrina Rivet dans la vidéo liée à l'article.
Mme Hubert ne s'est pas prononcée sur la durée envisagée de la GGI puisque «les négociations débloquent parfois très rapidement, lorsque la volonté y est. On espère que le gouvernement entend le message aujourd'hui. Nos profs sont prêts à prendre la rue tant qu'il le faudra.»
Ses neuf syndicats membres sont l'Alliance des professeurs de Montréal, le Syndicat de l'enseignement de l'Ouest de Montréal, le Syndicat de l'enseignement de la Pointe-de-l'île, le Syndicat de l'enseignement de la région de Laval, le Syndicat de l'enseignement des Basses-Laurentides, le Syndicat de l'enseignement des Seigneuries, le Syndicat de l'enseignement de l'Outaouais, le Syndicat de l'enseignement de la Haute-Yamaska et le Syndicat de l'enseignement de la région de Québec.
Néanmoins, durant la grève, la FAE va consulter ses syndicats affiliés «à toutes les semaines» pour s'ajuster, le cas échéant. Les négociations se poursuivent avec Québec. La FAE est la première organisation syndicale du secteur public à lancer une grève générale illimitée.
La FAE réclame notamment un meilleur salaire «pour protéger le pouvoir d'achat des profs». Elle demande ainsi «l’atteinte de la moyenne canadienne et une structure salariale attractive pour toutes les enseignantes et tous les enseignants, mais aussi une hausse de 4 % par année pour la durée de l’entente.»
Parmi les autres demandes, on retrouve une meilleure conciliation famille-travail-vie personnelle, une composition de la classe «plus équilibrée» alors que la FAE estime que «le choix de la classe spécialisée, avec ses plus petits groupes et son personnel enseignant formé en adaptation scolaire, s’impose et représente ce qui conviendrait le mieux pour plusieurs élèves.»
Par ailleurs, le ministre Drainville n'a pas écarté la possibilité d'allonger le calendrier scolaire afin de reprendre des journées d'école manquées à cause de la grève.
«La loi prescrit 180 jours de services éducatifs et 20 journées pédagogiques. (...) Je vous dirais que ça va beaucoup dépendre de la durée des grèves», a-t-il affirmé la semaine dernière.
Région de Montréal
Région de Québec
Montérégie et Estrie
Laurentides
Outaouais
Avec des informations de Jennifer Gravel, Noovo Info et de la Presse canadienne