Début du contenu principal.
Personne ne sera satisfait des déficits budgétaires plus élevés prévus dans une nouvelle analyse économique des plans de Kamala Harris et de Donald Trump.
Personne ne sera satisfait des déficits budgétaires plus élevés prévus dans une nouvelle analyse économique des plans de Kamala Harris et de Donald Trump.
L'analyse publiée lundi par le «Comité non partisan pour un budget fédéral responsable» suggère qu'une présidence Harris pourrait augmenter la dette nationale sur 10 ans de 3500 milliards $ US, et ce, même si la campagne de la vice-présidente insiste sur le fait que ses investissements proposés pour la classe moyenne et le logement seraient entièrement compensés par une augmentation des impôts pour les sociétés et les plus riches.
La même analyse indique que les promesses et projets de l'ancien président Trump pourraient ajouter 7500 milliards $ US supplémentaires à la dette fédérale, et peut-être même jusqu'à 15 200 milliards $ US. Le candidat républicain suggère pourtant que la croissance serait si forte aux États-Unis sous sa présidence que personne n'aurait à s'inquiéter des déficits fédéraux.
Le rapport de 34 pages publié par le groupe de surveillance budgétaire met en lumière la question de l’emprunt public à laquelle sera confrontée la personne qui remportera l’élection le 5 novembre.
La dette fédérale publique totale dépasse désormais les 28 000 milliards $ US et devrait continuer à grimper, car les recettes fiscales ne peuvent pas suivre les coûts croissants de la sécurité sociale, de Medicare et d’autres programmes sociaux.
L’analyse souligne que les dépenses liées au service de la dette ont «éclipsé le coût de la défense de notre nation ou de la fourniture de soins de santé aux Américains âgés».
S’appuyant sur les discours des deux candidats, les documents de campagne et les publications sur les réseaux sociaux, l’analyse prévient sans détour que «la dette continuerait de croître plus vite que l’économie selon les plans des deux candidats et, dans la plupart des scénarios, elle augmenterait plus vite et atteindrait des sommets plus élevés qu'actuellement».
Aucun des candidats n’a mis l’accent de manière significative sur la réduction du déficit budgétaire dans les discours de campagne. Mais plusieurs analyses montrent une nette différence, Mme Harris étant beaucoup plus responsable sur le plan budgétaire que M. Trump.
Jason Furman, professeur à l'Université Harvard et économiste en chef de la Maison-Blanche sous Barack Obama, a estimé dans un article d'opinion pour le «Wall Street Journal» que les plans de Mme Harris pourraient aussi bien réduire les déficits de 1500 milliards $ US que de les augmenter de 1500 milliards $ US.
En attendant, ses estimations montrent que les plans de M. Trump augmenteraient les déficits de 5000 milliards $ US, bien que ce chiffre n'inclut pas ses projets de ne pas taxer les heures supplémentaires et de supprimer la limite des déductions des impôts locaux et d'État.
D'autres estimations du «Budget Lab» de Yale et du «Penn Wharton Budget Model» montrent également que Mme Harris serait plus efficace pour contrôler le déficit budgétaire américain.
L'équipe de campagne de Mme Harris a déclaré qu'elle était en profond désaccord avec l'analyse du «Comité non partisan pour un budget fédéral responsable», affirmant que la candidate démocrate réduirait le déficit si elle devenait présidente.
La campagne de M. Trump n'a pas répondu aux demandes de commentaires sur cette analyse.