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Alors que le gouvernement de François Legault a dévoilé son Conseil des ministres, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) rappelle les défis qui l’attendent.
Alors que le gouvernement de François Legault a dévoilé son Conseil des ministres, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) rappelle les défis qui l’attendent.
La CSQ dit vouloir insister sur «l’importance du dialogue». Au sommet de ses priorités se trouve l’éducation.
Durant la campagne électorale, le premier ministre François Legault a lancé à maintes reprises que l’éducation était «la priorité des priorités». M. Legault a donné la responsabilité de l’éducation à l’ex-journaliste Bernard Drainville.
«Consulter les acteurs du réseau de l’éducation est une chose, mais nous écouter, nous comprendre et tenter de dégager des solutions qui impliquent tous les partenaires du réseau en est une autre! Et c’est exactement ce que nous attendons du prochain ministre de l’Éducation», a déclaré le président de la CSQ, Éric Gingras.
La CSQ soutient également que l’éducation supérieure est trop souvent oubliée, malgré certains enjeux pressant, notamment celui de la liberté académique.
Ce n’est pas une surprise de revoir Christian Dubé occuper le poste de ministre de la Santé. M. Dubé avait annoncé son Plan santé avant même le lancement de la campagne électorale. Au centre de son plan, le ministre compte scinder le réseau de la santé afin de diminuer l’aspect bureaucratique.
«Si le ministre Dubé insiste sur l’importance de remettre l’humain au cœur du réseau de la santé — ce qui est louable, bien entendu —, nous nous permettons de lui rappeler que, pour y arriver, il faut aussi remettre le personnel au cœur des décisions. Il faut prendre soin du monde qui prend soin du monde!», a insisté M. Gingras.
La CSQ est d’avis qu’il est temps de «donner plus de mordant à la Loi sur l’équité salariale».
Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, l’organisation syndicale avance qu’il est important de mettre les travailleurs au centre des décisions, et non seulement les entreprises et les industries.
«J’invite le ministre à être proactif de ce côté. Maintenir un climat sain est important pour que l’on puisse travailler ensemble à trouver des solutions pour pallier les défis de la pénurie», a ajouté le président
M. Gingras maintient que la CSQ maintiendra ses représentations auprès du ministre du Travail, Jean Boulet.
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Toujours sur la pénurie, M. Gingras invite également la ministre du Conseil du trésor, Sonia Lebel «au plus grand sérieux», alors que les nouvelles rondes de négociations des conventions collectives du secteur public débutent en octobre.
Selon la CSQ, des investissements sont «incontournables» dans différents secteurs affectés par la pénurie de main-d’œuvre.
«Il n’y a aucune raison de revivre continuellement le même psychodrame qui entoure, depuis trop longtemps, les négociations du secteur public», a estimé M. Gingras.
De son côté, la plus grande centrale syndicale, la FTQ, souligne l'importance des négociations du secteur public, qui débuteront dans les prochains mois, ainsi qu'une hausse souhaitée du salaire minimum, minimalement à 18 $ l'heure, ainsi que la lutte contre l'inflation et la crise du logement.
«La FTQ attend des mesures structurantes et concrètes et non pas des moyens temporaires qui n'ont pas d'effet à long terme. Aussi, l'impact environnemental devra être au coeur des projets gouvernementaux», a souligné son président Daniel Boyer.
Même Hydro-Québec a publié un très bref commentaire dans les médias sociaux, faisant allusion aux rumeurs de divergences de vues entre le nouveau super ministre de l'Économie et de l'Énergie, Pierre Fitzgibbon, et la présidente-directrice générale de la société d'État, Sophie Brochu.
«La résistance et la tension, c'est normal dans notre métier, mais au bout du compte, l'important est que le courant passe», a commenté avec humour Hydro-Québec.
Le groupe écologiste Équiterre a été plus tiède que les autres, notamment face à la création du poste de super ministre de l'Économie et de l'Énergie qu'il juge «problématique».
«Au cours du prochain mandat, nous souhaitons voir le gouvernement prendre de meilleures décisions en matière de développement économique et énergétique, qui tiendront davantage compte des limites de la disponibilité des ressources au lieu de répliquer le modèle de la surexploitation», a réagi Marc-André Viau, directeur des relations gouvernementale chez Équiterre.
Dans le domaine de la santé, le Collège québécois des médecins de famille a salué la continuité avec le retour en poste du ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, qui a promis une réforme en profondeur.
L'organisme dit vouloir participer à l'élaboration et à la mise en ?uvre du plan annoncé de valorisation de la médecine de famille. «Il faut en faire une spécialité attrayante pour la relève et reconnaître l'engagement des médecins en pratique.»
Avec des informations de Lia Lévesque de La Presse canadienne.