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La centrale syndicale a déploré que des aspects des devis du ministère des Transports favorisent des constructeurs étrangers.
La CSN demande au gouvernement du Québec que le nouveau pont de l'île d'Orléans soit fabriqué au Québec.
En conférence de presse lundi matin, la centrale syndicale a déploré que des aspects des devis du ministère des Transports favorisent des constructeurs étrangers.
«Le problème dans les devis du ministère des Transports du Québec est qu'il exige de faire la soudure des pièces d'acier sur le chantier du pont plutôt que d'utiliser la méthode, plus habituelle en Amérique du Nord, de soudage en usine et de boulonnage sur le site», explique la CSN dans un communiqué.
Le premier vice-président de la CSN, François Enault, estime que le Québec a largement les compétences pour réaliser la construction du pont de l'île d'Orléans et il demande au gouvernement Legault de faire vivre les travailleurs québécois avant les travailleurs étrangers.
«Ce pont signature devrait être fabriqué au Québec. On ne peut pas exclure les manufacturiers réputés d'ici en demandant des modes de fabrication qui n'ont pas fait leurs preuves dans notre climat hivernal », a affirmé François Enault.
Son collègue Dominic Tourigny, vice-président de la Fédération de l'industrie manufacturière-CSN, croit aussi qu'il faut donner une «chance réelle» à l'industrie.
« À la veille de la fabrication annoncée du 3e lien et de plusieurs projets de transport en commun, il est primordial que le gouvernement du Québec envoie le bon signal et exige la part maximale de contenu canadien dans ses appels d'offres» a affirmé M.Tourigny.
François Proulx-Duperré, secrétaire général du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches-CSN, croit aussi que Québec aurait tout intérêt à miser sur la construction locale.
«Après le fiasco du traversier italien de Matane, du REM de l'Inde à Montréal ou les travaux de réfection nécessaires sur le tablier central du pont Champlain pratiquement neuf, il est temps que Québec comprenne que c'est avantageux de construire localement. Tant pour des raisons de qualité, de diminution des gaz à effet de serre liés au transport des matériaux que pour des raisons de revenus fiscaux rattachés à la fabrication qui, sinon, fileront à l'étranger. Les pays sans hivers n'ont pas l'expertise pour notre climat », conclut François Proulx-Duperré.