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En moyenne, chaque jour au Canada, 19 personnes sont mortes et 16 autres ont été hospitalisées en raison de surdoses liées aux opioïdes pendant la première moitié de l'année.
Les dernières données d'un comité consultatif national sur les surdoses d'opioïdes montrent que le nombre de morts liées à cette crise pourrait rester élevé et même augmenter au cours des six prochains mois au Canada.
Les coprésidentes du Comité consultatif spécial fédéral-provincial-territorial sur l'épidémie de surdoses d'opioïdes, les docteures Theresa Tam et Jennifer Russell, indiquent dans un rapport, mercredi, que le nombre de décès et d'hospitalisations liés aux opioïdes est demeuré élevé au premier semestre de 2021.
En moyenne, chaque jour au Canada, 19 personnes sont mortes et 16 autres ont été hospitalisées en raison de surdoses liées aux opioïdes pendant la première moitié de l'année, pour un total de 3515 morts en six mois. L'Ontario enregistrait 40 % de ces surdoses mortelles, la Colombie-Britannique près de 30 %, l'Alberta 20 % et le Québec 6 %.
La docteure Tam, administratrice en chef de la santé publique du Canada, et la docteure Russell, médecin-hygiéniste en chef du Nouveau-Brunswick, ajoutent que les projections actuelles suggèrent qu'entre 1200 et 2000 Canadiens pourraient mourir de cette crise des opioïdes au cours de chacun des deux premiers trimestres de 2022.
Les docteures soulignent «le besoin crucial» de mesures additionnelles pour intervenir face à la crise d'opioïdes, afin de prévenir des décès et autres méfaits. Elles insistent sur l'importance de poursuivre les efforts collectifs pour aider les gens qui utilisent des drogues à obtenir du soutien.
Les deux spécialistes rappellent ainsi qu'il est maintenant démontré que certaines interventions de santé publique, comme l'accès et la formation à la naloxone, les sites de consommation supervisée et les programmes d'approvisionnement plus sécuritaire, aident à prévenir les décès attribuables aux surdoses.
Elles soulignent aussi les «contextes plus larges qui influent sur l'usage de substance», comme «la disponibilité de logements adéquats et abordables pour tous, les liens sociaux dans les collectivités, le développement positif des enfants et des jeunes, et la réduction de la stigmatisation et de la discrimination».
«Ce sont tous des moyens de prévenir les méfaits liés à l'usage de substances», concluent les deux médecins.