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L’objectif de cette action collective est d’obtenir une compensation financière pour ceux qui ont été victimes d’abus.
La Cour supérieure du Québec a autorisé l’exercice d’une action collective visant à dédommager toutes les personnes mineures qui ont subi des abus alors qu’ils évoluaient dans la Ligue de hockey junior Maritimes du Québec (LHJMQ), samedi.
L’objectif de cette action collective est d’obtenir une compensation financière pour ceux qui ont été victimes d’abus de la part d’entraîneurs, de joueurs ou de toutes autres personnes impliquées au sein du circuit de hockey mineur.
Voyez le compte-rendu de Mathieu Boivin dans la vidéo ci-haut.
Une somme supplémentaire de 15 millions $ est par ailleurs réclamée à titre de dommages punitifs et exemplaires.
Les victimes peuvent s’exclure de cette action collective si elles le souhaitent ou, peuvent utiliser un pseudonyme pour conserver leur anonymat.
Une étape importante pour Carl Latulippe, ancien hockeyeur des Voltigeurs de Drummondville en 1994-1995, qui a partagé au printemps dernier les gestes qu'il a subis au moment de son initiation. Ces avocats et lui avaient préparé une demande d'action collective qui était en attente d'autorisation.
Cette autorisation ne vise pas une autre action collective intentée par Daniel Carcillo, Garett Taylor et Stephen Quirk contre la Ligue canadienne de hockey (LCH), la LHJMQ, la Ligue de hockey junior de l'Ontario, la Ligue de hockey junior de l'Ouest et leurs équipes concernant les abus systématiques subis par des joueurs jouant dans ces ligues.
Si les demandeurs gagnent, Carl Latulippe pourrait toucher 650 000 $ en dommage et les autres victimes pourraient se séparer plus de 15 millions $.
En entrevue avec Noovo Info, David Stolow, avocat de l'action collective, a tenu a donner quelques exemples des abus que les recrues on vécu.
«De se faire raser complètement, d'avoir des substances très chaudes insérées sur les parties privées des joueurs, le fait d'enfermer des joueurs dans les toilettes d'autobus, six, sept recrues tout nu pendant des heures alors que les coéquipiers et les entraineurs sont dans l'autobus», indique-t-il.
M. Stolow dit également croire que ces abus faisaient partie d'un système.
«On parle d'un code de silence qui a été compris par les joueurs de toutes les époques qu'on ne parle pas de ces choses-là, que c'était quelque de "normal". Il y a trop d'exemples, trop d'informations que nous avons pour faire en sorte qu'on parle de situation isolée ou des coïncidences», a-t-il ajouté.