Début du contenu principal.
La Corée du Nord a procédé mercredi à des essais de plusieurs missiles balistiques en direction de ses mers orientales, ont annoncé les armées sud-coréenne et japonaise, ajoutant à ses démonstrations militaires alors que les tensions avec Washington et ses voisins s'intensifient.
La Corée du Nord a procédé mercredi à des essais de plusieurs missiles balistiques en direction de ses mers orientales, ont annoncé les armées sud-coréenne et japonaise, ajoutant à ses démonstrations militaires alors que les tensions avec Washington et ses voisins s'intensifient.
Ces lancements interviennent quelques jours après que la Corée du Nord a offert une rare vue sur une installation secrète construite pour enrichir de l'uranium en vue de la fabrication de bombes nucléaires, alors que le dirigeant Kim Jong-un a appelé à une expansion rapide de son programme d'armement nucléaire.
Les chefs d'état-major interarmées de la Corée du Sud ont déclaré avoir détecté la Corée du Nord tirant plusieurs missiles balistiques à courte portée depuis le nord de sa capitale, Pyongyang, et ont dit qu'ils ont parcouru environ 400 kilomètres en volant vers le nord-est.
Les chefs d'état-major interarmées ont indiqué qu'ils communiquaient étroitement avec les États-Unis et le Japon lors de l'analyse des lancements, mais n'ont pas immédiatement fourni plus de détails sur les vols.
Le ministère japonais de la Défense a déclaré avoir détecté au moins deux lancements, mais n'a pas immédiatement précisé de quel type de missiles il s'agissait ni à quelle distance ils ont volé.
Les garde-côtes japonais ont déclaré que les missiles seraient déjà tombés dans les eaux entre la péninsule coréenne et le Japon et ont exhorté les navires à faire attention aux objets qui pourraient tomber. La télévision japonaise NHK a affirmé que les missiles auraient atterri en dehors de la zone économique exclusive du Japon.
Les chefs d'état-major interarmées sud-coréens ont condamné ces lancements comme une provocation qui «menace sérieusement la paix et la stabilité dans la péninsule coréenne». Ils ont fait valoir dans un communiqué que les armées sud-coréenne et américaine surveillaient de près les activités nord-coréennes tout en maintenant une posture de défense combinée «pour répondre massivement à toute provocation».
La Corée du Nord n’a pas immédiatement confirmé ces lancements. Ils font suite à une précédente série de tests balistiques la semaine dernière, Kim Jong-un ayant juré que sa force nucléaire serait pleinement prête à affronter ses rivaux.
Le Nord a déclaré que les lancements du 12 septembre impliquaient ses lance-roquettes multiples «super-larges» de 600 mm, qu’il décrit comme capables de transporter des ogives nucléaires tactiques. Les experts affirment que les roquettes d’artillerie de grande taille de la Corée du Nord brouillent la frontière entre les systèmes d’artillerie et les missiles balistiques, car elles peuvent créer leur propre poussée et sont guidées pendant leur lancement.
À VOIR AUSSI | La Corée du Nord aurait testé un nouveau missile
Depuis 2022, la Corée du Nord a intensifié ses activités de tests d’armes pour étendre et moderniser son arsenal de missiles nucléaires ciblant les États-Unis et la Corée du Sud. Les alliés ont étendu leurs exercices militaires combinés et mettent à jour leurs stratégies de dissuasion nucléaire en s’appuyant sur les moyens américains pour contrer la menace croissante du Nord.
Les analystes affirment que l’objectif à long terme de Kim Jong-un est de forcer les États-Unis à accepter l’idée que le Nord est une puissance nucléaire et à négocier des concessions économiques et sécuritaires en position de force.
En révélant la semaine dernière l’existence de l’usine d’enrichissement d’uranium, le dirigeant nord-coréen a appelé à des efforts plus importants pour augmenter «de manière exponentielle» le nombre d’armes nucléaires face à ce qu’il a décrit comme des menaces américaines. Les médias d’État ont publié des photos montrant Kim Jong-un discutant avec des responsables militaires et des scientifiques entre de longues files isolées de centrifugeuses utilisées pour produire de l’uranium de qualité militaire, mais les reportages n’ont pas précisé où se trouvait l’usine ni quand Kim Jong-un s’est rendu sur place.
Les analystes affirment que la Corée du Nord pourrait procéder à une explosion nucléaire expérimentale ou à un test de missile à longue portée avant l’élection présidentielle américaine de novembre dans le but d’influencer le résultat et d’accroître son influence dans les futures relations avec la nouvelle administration américaine.