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Brenda Lucki soutient qu'elle part en ayant fait de son mieux «et en étant rassurée de voir que l'organisation est bien partie pour briller en son 150 anniversaire».
La commissaire de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), Brenda Lucki, a annoncé mercredi qu'elle a pris la décision difficile de partir à la retraite le mois prochain.
Des rumeurs concernant l'avenir de Mme Lucki à la tête du corps de police national allaient déjà bon train à l'approche de la fin de son mandat de cinq ans, qui a été marqué par de nombreux défis et controverses.
Elle a notamment eu à diriger la GRC pendant la pire tuerie de masse de l'histoire moderne du Canada, la pandémie de COVID-19 et les manifestations du « convoi de la liberté».
Nommée en avril 2018, Mme Lucki a pris les rênes d'une organisation qui était empêtrée dans des dissensions internes autour de vieux problèmes d'intimidation et de harcèlement au sein de la légendaire «police montée».
Dans un communiqué, mercredi, Mme Lucki s'est dite fière des mesures prises au cours de son mandat pour moderniser la GRC, notamment grâce à une responsabilisation accrue, à des mesures pour lutter contre le racisme systémique et assurer la réconciliation avec les peuples autochtones.
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«Je pars en ayant fait de mon mieux et en étant rassurée de voir que l'organisation est bien partie pour briller en son 150e anniversaire», a-t-elle écrit, ajoutant qu'elle poursuivra son travail jusqu'à son dernier jour en poste, le 17 mars.
«Ça n'a pas été facile, car j'adore la GRC et j'ai adoré en être la 24e commissaire», a souligné Mme Lucki.
«Je suis infiniment fière d'avoir eu la chance de diriger cette institution et d'observer personnellement le formidable travail qu'accomplissent chaque jour ses employés d'un océan à l'autre ainsi qu'à l'étranger.»
Le ministre fédéral de la Sécurité publique, Marco Mendicino, a remercié Mme Lucki pour son «partenariat et son dévouement».
«Qu'il s'agisse de former les nouvelles recrues ou de devenir la première femme de la GRC à occuper le poste de commissaire, elle a consacré sa vie à assurer la sécurité des Canadiens», a noté le ministre sur les réseaux sociaux.
L'annonce de Mme Lucki intervient quelques jours avant la publication du rapport de la commission d'enquête fédérale qui s'est penchée sur le recours, par Ottawa, à la Loi sur les mesures d'urgence pour mettre fin aux manifestations du «convoi de la liberté», qui ont bloqué les rues autour de la colline du Parlement pendant des semaines l'hiver dernier.
Le rapport devrait disséquer les échanges qui ont eu lieu entre le gouvernement et les corps de police, y compris la GRC, avant que la décision soit prise d'utiliser la loi pour la première fois depuis son adoption.
Un autre rapport important est attendu à la fin mars, concernant la tuerie d'avril 2020 en Nouvelle-Écosse.
La GRC a fait l'objet d'un examen minutieux pour sa réponse aux événements horribles survenus les 18 et 19 avril 2020, lorsque Gabriel Wortman a tué 22 personnes en Nouvelle-Écosse en utilisant plusieurs armes à feu. Le tireur s'est aussi déplacé à bord d'une réplique de voiture de patrouille de la GRC.
La carrière de Mme Lucki, qui est née à Edmonton, l'a menée à travailler au Québec, en Ontario, au Manitoba, en Alberta et en Saskatchewan.
«Le gouvernement va maintenant entamer le processus de nomination du prochain commissaire», a écrit le ministre Mendicino sur Twitter.
«Nous serons à la recherche d'un nouveau leader qui assurera la sécurité de nos communautés tout en faisant avancer les réformes nécessaires pour maintenir la confiance de tous les Canadiens.»