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La Coalition Rouge accompagnera une famille pour obtenir justice concernant des allégations de harcèlement racial et d’intimidation qu’aurait subi une fille depuis novembre 2022 à la Polyvalente Hyacinthe-Delorme.
La Coalition Rouge accompagnera la famille d'Alexandra Ornéus-Pierre pour obtenir justice concernant des allégations de harcèlement racial et d’intimidation qu’aurait subi sa fille depuis novembre 2022 à la polyvalente Hyacinthe-Delorme de Saint-Hyacinthe.
La jeune fille aurait été aussi victime de représailles après avoir alerté l'école de ce qu’elle vivait. Elle aurait été suivie par ses agresseurs entre les cours et après les cours. La jeune étudiante a subi des insultes verbales et écrites, des propos vexatoires et humiliants en classe via la plateforme Teams, au carrefour et à l’arrêt d’autobus, selon la Coalition.
L'un de ses harceleurs lui aurait remis une feuille sur laquelle était inscrit le mot en «N» et «I like big black». On lui aurait dit en présence d’autres élèves «Ferme ta bouche, la chocolate girl» et un élève lui aurait demandé de se gratter les aisselles en plein cours en imitant un singe. On lui aurait demandé aussi sur un ton moqueur et de façon répétitive de confirmer des stéréotypes véhiculés sur les Noirs.
Selon la Coalition Rouge, le personnel de l’école aurait manqué à leur rôle «en ne protégeant pas la jeune étudiante contre la violence psychologique et le harcèlement racial qu’elle vivait de façon journalière».
«De plus, en aucun temps après avoir été mise au courant de la situation, l’école n’a cru bon d’aviser les parents de la jeune étudiante de 6e année de ce qu’elle vivait à l’école. C’est la définition même du racisme systémique!»a martelé Alain Babineau directeur de la Coalition Rouge.
Ces situations répétées auraient amené la jeune fille à s'automutiler et à avoir des pensées suicidaires. Un professeur aurait aussi sonné l’alarme au début décembre 2022 après avoir constaté des signes d’automutilation sur le corps de la fille. La Coalition Rouge dénonce ainsi l'inaction de l'école face à ce type de situation.
«Bien que l’école ait en place un plan de lutte contre l’intimidation et la violence, ils ne semblent pas être sensibilise aux ravages que peut faire le harcèlement racial et les micro-agressions envers les jeunes enfants noirs dans un milieu majoritairement blanc», a déploré la mère, Mme Ornéus-Pierre.
Aucune action disciplinaire contre ses agresseurs n’a été considérée par la Polyvalente, dénonce l'organisme par voie de communiqué. D'ailleurs, Joel DeBellefeuille, fondateur de la Coalition Rouge, prévoit d'interpeller le ministre de l'Éducation Bernard Drainville et le ministre responsable de la Lutte contre le racisme, Benoit Charette, à ce sujet pour qu'ils prennent des mesures en conséquence.
«La Coalition Rouge reçoit en moyenne en moyenne un appel par mois de parents d’enfants qui vivent du racisme à l’école de façon régulière. Les écoles et commissions scolaires ne semblent pas prendre cette situation au sérieux», a-t-il renchéri.