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L'annonce du ministère chinois du Commerce intervient après une promesse faite plus tôt cette semaine.
La Chine a officiellement déposé sa plainte contre le Canada auprès de l'Organisation mondiale du commerce au sujet des tarifs récemment annoncés par Ottawa sur les véhicules électriques, l'aluminium et l'acier chinois.
L'annonce du ministère chinois du Commerce intervient après une promesse faite plus tôt cette semaine.
À l'instar des États-Unis, le premier ministre Justin Trudeau a annoncé le 26 août que le Canada imposerait des tarifs douaniers de 100 % sur les véhicules électriques chinois et de 25 % sur l'acier et l'aluminium.
Bien que les tarifs américains ne soient pas encore entrés en vigueur, ceux du Canada seront appliqués dès le mois prochain.
La ministre des Finances, Chrystia Freeland, avait évoqué des pratiques commerciales déloyales de la Chine, mais aussi des normes environnementales et de travail «épouvantables» qui, selon elle, permettent à la Chine de fixer des prix déloyaux et de mettre des produits sur le marché au détriment de l'environnement et des travailleurs.
Ottawa a subi des pressions énormes de certains groupes industriels pour s'aligner sur les tarifs américains, notamment des constructeurs automobiles et des producteurs d'acier et d'aluminium canadiens.
Pékin a réagi cette semaine en ouvrant une enquête antidumping sur les importations canadiennes de canola et s'est engagée à défendre les «droits et intérêts légitimes des entreprises chinoises».
La décision des États-Unis et du Canada d'imposer des tarifs sur les véhicules électriques chinois, qui sont beaucoup moins chers, intervient alors que les deux pays investissent massivement dans l'élaboration de chaînes d'approvisionnement nationales pour les véhicules électriques.
Les modèles chinois ne se taillent pas une place importante sur le marché canadien des véhicules électriques à l'heure actuelle. Mais les importations en provenance de Chine ont explosé au cours de la dernière année, depuis que Tesla a décidé de commander à son usine de Shanghai, plutôt qu'aux États-Unis, ses véhicules vendus au Canada.
Le gouvernement fédéral a également annoncé une période de consultation de 30 jours pour examiner la menace des importations chinoises dans d'autres secteurs, notamment les batteries et les pièces de batteries, les semi-conducteurs, les produits d’énergie solaire et les minéraux critiques.
Un rapport de la RBC publié plus tôt cette semaine mettait en garde contre la menace de représailles de la Chine concernant ces tarifs. Les analystes affirmaient que ces tarifs ajouteraient aux pressions sur les coûts au niveau national tout en compromettant l'objectif du Canada d'éliminer progressivement la vente de nouveaux véhicules à essence d'ici 2035.