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Le PQ souhaitait rendre obligatoire pour les élèves issus du réseau scolaire francophone la fréquentation du cégep francophone.
Le gouvernement caquiste a rejeté mercredi la proposition péquiste d'étendre la loi 101 au réseau collégial.
L'opposition libérale et Québec solidaire ont aussi voté contre l'amendement proposé par le député péquiste Pascal Bérubé au projet de loi 96 du gouvernement, qui est actuellement à l'étude.
Le PQ souhaitait ainsi rendre obligatoire pour les élèves issus du réseau scolaire francophone la fréquentation du cégep francophone.
Dans un long débat avec M. Bérubé en commission parlementaire, le ministre responsable, Simon Jolin-Barrette, a fait valoir que son projet de loi comportait déjà plusieurs mesures pour renforcer le statut du français.
Le porte-parole péquiste a pour sa part soutenu que ces mesures ne suffiront pas pour inverser la tendance de fond menant à l'anglicisation de l'île de Montréal.
«Votre projet de loi n'est pas costaud, il passe à côté de l'Histoire, a plaidé M. Bérubé. Aujourd'hui, l'accusation que je porte à ce gouvernement, c'est de non-assistance à une langue en danger, sur le principe élémentaire selon lequel le déclin du français est connu.»
Inquiet de la tendance actuelle, le Parti québécois soutient que depuis 1995, la part des étudiants collégiaux qui fréquentent les cégeps en anglais et leur pendant privé subventionné, est passée de 14,9 % à 19 %.
Plusieurs estiment que la fréquentation du cégep en anglais favorise l'anglicisation des jeunes et détermine leur parcours universitaire et professionnel futur. Ils auraient souhaité que le gouvernement freine l'attrait exercé auprès des jeunes par l'anglais, en élargissant au niveau collégial l'application de la loi 101, actuellement réservée aux secteurs primaire et secondaire. Seuls les enfants nés de parents ayant étudié en anglais ont accès à l'école anglaise.
Au lieu d'en interdire l'accès, le gouvernement a plutôt choisi de plafonner la proportion d'admissions au cégep anglophone au niveau de 2019, soit 17 %.
Dans un mémoire déposé en octobre, la Fédération des cégeps avait soutenu que «les cégeps ne sont pas la cause de l'anglicisation au Québec».