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François Legault aurait pressenti la montée du Parti conservateur d’Éric Duhaime. «Je vous avais dit que ça allait se resserrer, donc j'avais raison», a-t-il lancé mercredi à son arrivée à la période des questions.
François Legault aurait pressenti la montée du Parti conservateur d’Éric Duhaime. «Je vous avais dit que ça allait se resserrer, donc j'avais raison», a-t-il lancé mercredi à son arrivée à la période des questions.
Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ) réagissait à la publication d’un nouveau sondage Léger, qui place désormais les conservateurs devant Québec solidaire (QS) et le Parti québécois (PQ).
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Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ) réagissait à la publication d'un nouveau sondage Léger, qui place désormais les conservateurs devant Québec solidaire (QS) et le Parti québécois (PQ).
Le parti d'Éric Duhaime récolterait 14 % des intentions de vote, au moment où plusieurs Québécois vivent un ras-le-bol pandémique, contre 12 % pour QS et 11 % pour le PQ.
Il n'aurait pas réussi à dépasser les libéraux (20 %).
Mais le Parti conservateur se retrouverait soudainement deuxième chez les francophones et troisième chez les 18-34 ans, selon le coup de sonde effectué auprès de 1017 Québécois du 11 au 13 février.
La satisfaction à l'égard du gouvernement caquiste serait en train de chuter: 55 % des répondants se disent toujours satisfaits du gouvernement. Ils étaient 60 % le 19 janvier dernier.
«Moi, je ne tiens rien pour acquis», a prudemment réagi le premier ministre Legault, pour qui la domination de la CAQ aux prochaines élections n'est pas assurée.
Dans les corridors de l'Assemblée nationale, le député caquiste de Chauveau, Sylvain Lévesque, a indiqué, lui, ne pas se sentir particulièrement menacé.
C'est bien connu que la circonscription de Chauveau, qui se situe
à Québec, est dans le collimateur des conservateurs.
«On est à six mois des élections, a souligné M. Lévesque. Un peu de patience, c'est normal, les gens sont fâchés, il y a une frustration qui s'exprime. Ça ne m'inquiète pas du tout.»
Vous n'avez pas peur de perdre votre siège, lui a demandé un journaliste. «Pas du tout, a-t-il répondu. J'ai un bilan très positif.»
Selon la députée indépendante Claire Samson, qui a rejoint les conservateurs en juin, M. Duhaime grimpe dans les intentions de vote parce qu'il tient un discours «inclusif et rassembleur».
En mêlée de presse, elle a prédit que le succès des conservateurs allait perdurer dans le temps. «Les insatisfaits vont être encore là. Les gens ont de la mémoire», a-t-elle déclaré.
Le chef conservateur Éric Duhaime croit également que les conséquences de la pandémie et des mesures sanitaires «abusives» continueront de se faire sentir encore longtemps au Québec.
La crise sanitaire aura fait apparaître un nouveau clivage, selon lui, entre les défenseurs des libertés individuelles et «ceux qui sont préoccupés par des enjeux de sécurité».
«C'est une nouvelle réalité politique, et je crois que le Parti conservateur se situe d'un côté, et les quatre autres partis, de l'autre», a-t-il résumé en anglais lors d'un point de presse à l'Assemblée nationale.
Selon son analyse, les Québécois rejetteront les «quatre partis traditionnels» aux prochaines élections pour se tourner vers le Parti conservateur, qui est «la voix de ceux qui ont été abandonnés».
D'ailleurs, Éric Duhaime compte bien défendre les idées de son parti _ et de ses 52 000 membres _ lors des débats des chefs pendant la campagne électorale.
Par exemple, il estime que le Québec est mûr pour une nouvelle approche en santé.
«Si le gouvernement n'est pas capable de nous rendre des services dans des délais raisonnables, bien, il devrait payer, puis nous offrir des services dans le système privé», a-t-il illustré, mercredi.
«S'il y a des gens qui veulent nous exclure du débat des chefs, j'ai hâte de voir quel argument ils vont trouver», a-t-il ajouté.
M. Duhaime soutient que l'insatisfaction à l'égard du gouvernement caquiste est une «tendance lourde». «La popularité du gouvernement Legault est en chute libre. Et ça, pour moi, c'est encourageant.»